Afin d'évaluer les connaissances et le niveau de confiance du public et des médecins vis-à-vis des aliments pour bébé, le SFAE (Syndicat français des aliments de l'enfance) a confié à la SOFRES une enquête auprès de 300 jeunes mères de famille et 200 pédiatres.
D'après ce récent sondage (mars 2001), 72 % des mères interrogées connaissent l'existence d'une réglementation concernant les aliments pour bébé ; mais la plupart ignore les garanties offertes. Quoi qu'il en soit, 77 % estiment que ces produits sont plus sûrs que les produits non spécifiques ; 98 % considèrent que les exigences en matière d'hygiène sont bien assurées. L'enquête montre notamment que les femmes sont rassurées vis-à-vis du risque de Listeria (85 %) et d'ESB (79 %). En revanche, beaucoup se posent encore des questions au sujet des conservateurs et des additifs artificiels.
Les pédiatres confiants, mais mal informés
Quant aux pédiatres, ils accordent une note de 7,7/10 aux aliments de l'enfance. Ils considèrent que ces aliments sont plus sûrs que les aliments courants (63 %) et parfois même que les produits frais (40 %). Les principales raisons de la prescription sont le caractère pratique et la facilité d'utilisation. 49 % des pédiatres les conseillent pour des raisons de sécurité alimentaire. Pourtant, de nombreux praticiens ignorent l'existence d'une réglementation spécifique.
Comme l'a rappelé Laurent Jubert (président du SFAE), la réglementation des aliments infantiles (de 4 mois à 3 ans) existe en France depuis 1976. Elle pose le principe d'un niveau de sécurité maximal et va bien au-delà de la réglementation des aliments courants.
Des normes spécifiques
Cette réglementation répond à un double objectif : garantir une alimentation adaptée aux besoins nutritionnels des bébés et jeunes enfants ; assurer des exigences accrues en matière de sécurité.
Cela implique que les aliments comportent : des apports nécessaires, suffisants et maîtrisés en vitamines, minéraux et protéines ; des apports strictement limités en sel, sucre et matières grasses (avec un apport suffisant en acides gras essentiels) ; des critères microbiologiques stricts ; des niveaux très bas de résidus de pesticides ; l'absence de colorants, de conservateurs et d'édulcorants et des restrictions draconiennes pour les autres additifs et arômes.
Pour répondre à ces normes de sécurité et de qualité, les fabricants d'aliments pour bébé mettent en place un contrôle des produits de la production des matières premières jusqu'au produit fini.
Traçabilité et contrôles
En pratique, cela signifie une sélection très rigoureuse des fournisseurs de matières premières (traçabilité absolue, sélection des terrains, limitation des pesticides et engrais, exigences concernant l'alimentation des animaux, etc.) ; des procédés de fabrication assurant la sécurité microbiologique des produits ; et de multiples contrôles à tous les stades de la production (audit des pratiques agricoles, contrôle du risque « verre », valeur nutritionnelle et sécurité du produit fini).
Enfin, les industriels des aliments infantiles ont décidé dès les années 1980 de mettre en place un « programme de sécurité alimentaire » qui s'articule autour de trois axes : une veille scientifique permettant de réagir rapidement en fonction de nouvelles données scientifiques ; une politique d'information auprès des médecins (visites médicales dédiées) ; la mise en place d'actions concrètes, par exemple, adoption dès 1990 de règles internes de sécurité sur l'approvisionnement de la viande de bœuf (six ans avant la réglementation européenne).
Ainsi, ces aliments spécifiques sont repérables grâce à la mention « produit destiné à une alimentation des enfants de moins de 3 ans », clairement présente sur l'étiquette. Celle-ci donne au public et aux prescripteurs la garantie d'apports nutritionnels adaptés au jeune enfant et d'exigences de sécurité maximales.
Conférence de presse organisée par le Syndicat français des aliments de l'enfance.
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