« Il n’existe pas d’aliment anti-cancer en soi». Telle est la conclusion d’un rapport* publié par l'Anses qui indique que « la consommation d’un aliment, nutriment ou complément alimentaire en particulier n’est pas suffisante à elle seule pour prévenir l’apparition d’un cancer, surtout lorsque l’alimentation dans son ensemble est déséquilibrée ».
En sous-entendu, l’Anses pointe ainsi du doigt les messages de certains livres à succès ou sur internet, qui vantent les aliments ou des régimes aux vertus soi-disant anticancer. Que ce soit le brocoli, le jus de grenade, la myrtille, le thé vert ou la tomate… Tous ces aliments ont certes montré des effets sur des mécanismes impliquant la cancérogenèse, mais seulement dans des études in vitro ou sur l’animal et avec des résultats qui ne sont pas directement extrapolables chez l’homme.
La prévention nutritionnelle globale efficace
En revanche, le respect de certaines mesures hygiéno-diététiques entraine un réel impact en terme de prévention anticancéreuse. « On pourrait éviter un tiers des cancers les plus communs grâce à une prévention nutritionnelle globale » selon l’Inca. C’est-à-dire, « en adoptant une alimentation équilibrée et diversifiée avec un apport calorique adapté aux dépenses énergétiques jointe à une activité physique régulière, et permettant d'atteindre les apports nutritionnels conseillés » souligne l’Anses.
Dans le détail, l’agence met en exergue huit facteurs influençant le risque de cancer.
Cinq d’entre eux augmentent le risque de cancer : la consommation de boissons alcoolisées, le surpoids et l’obésité, les viandes rouges et charcuteries, le sel et les aliments salés et les compléments alimentaires à base de bêta-carotène chez les fumeurs. Trois facteurs peuvent avoir un effet protecteur : l’activité physique, la consommation de fruits et légumes, l’allaitement maternel.
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