LE SÉNAT a validé définitivement, le 9 octobre, la création d'un Conseil de modération et de prévention, au terme d'un long débat passionné opposant les sénateurs des régions viticoles aux partisans de la santé publique. Cette instance doit assister les pouvoirs publics en matière de lutte contre l'alcoolisme. Introduite par les députés dans le projet de loi d'orientation agricole, elle rend caduc un arrêté du 4 octobre dernier qui prévoit un dispositif identique, à la différence près que désormais les alcooliers seront obligatoirement, et non plus éventuellement, consultés sur les projets de campagnes de communication publiques relatives à la consommation d'alcool et sur les projets de textes législatifs et réglementaires intervenant dans son domaine de compétence (« le Quotidien » du 18 octobre).
Le Conseil se compose à parts égales de parlementaires, des représentants des ministères et des organismes publics, d'associations et d'intervenants sanitaires, et des professionnels des filières, notamment vitivinicoles.
« Ce vote témoigne une nouvelle fois que les intérêts économiques l'ont emporté sur ceux de la santé publique », qui passe dorénavant « sous la tutelle de la viticulture », dénoncent la Société française d'alcoologie, l'Association de prévention en alcoologie et en addictologie, la Fédération d'addictologie, la Société de santé publique, les comités d'éducation pour la santé, les enseignants en addictologie et les acteurs de l'alcoologie ambulatoire.
Conseil de modération et de prévention
Les alcoologues protestent
Publié le 13/11/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7841
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