Parce que l'insertion sociale et professionnelle des jeunes est l'un « des problèmes de société les plus difficiles rencontrés par la France », la fondation créée par les Laboratoires Wyeth - sur laquelle « le Quotidien » reviendra - va soutenir et promouvoir les initiatives et pratiques innovantes dans les domaines de la santé de l'enfant et de l'adolescent. Et pour inaugurer la fondation Wyeth, une enquête miroir mettant en parallèle les visions des adolescents et des parents a été réalisée par IPSOS Santé*.
Quelles sont les préoccupations des adolescents d'aujourd'hui en matière de santé ? Interrogés sur les risques importants auxquels ils pensent pouvoir être confrontés, ils citent le plus souvent le sida (48 % le citent comme un risque très important et 18 % comme un risque plutôt important), la tentative de suicide (43 et 14 %) et la drogue (41 et 27 %). C'est aussi face au sida qu'ils se sentiraient les plus démunis (45 %), puis, dans le même ordre, face à la tentation du suicide (34 %) et à la drogue (29 %). En revanche, quand on leur demande les deux risques pour lesquels ils ont le sentiment de manquer le plus d'information, ils ne sont que 18 % à évoquer le sida, derrière la tentative de suicide (42 %), l'anorexie (27 %), l'avortement (23 %) et le mal-être (20 %).
Les parents, eux, n'ont pas la même hiérarchie des problèmes et placent dans le tiercé de tête la violence à l'école. Pour les problèmes devant lesquels ils se sentent démunis, les parents placent en tête la drogue (troisième chez les ados), puis la violence à l'école (quatrième) et le sida (premier). De même pour les problèmes pour lesquels ils attendent de l'information : la violence à l'école vient en premier chez les parents et en dixième chez les ados, le mal-être en deuxième (quatrième) et la tentative de suicide en troisième (première).
Des parents désemparés
On ne s'étonnera guère dans ces conditions que 47 % des ados disent qu'il leur serait difficile de parler à leurs parents d'un problème grave. Ce dont n'ont pas toujours conscience les parents, qui disent à 81 % que cela serait facile pour leur enfant de leur parler. Ils sont pourtant 50 % de parents d'adolescents à éprouver le sentiment de ne pas toujours comprendre les réactions de leur enfant, 39 % à reconnaître ne pas bien connaître les problèmes et les risques auxquels leur enfant pourrait être confronté et 40 % à estimer avoir besoin d'aide pour résoudre les problèmes que rencontrent leurs enfants.
Désemparés, les parents sont aussi de plus en plus préoccupés : 55 % trouvent que les enfants d'aujourd'hui sont confrontés à beaucoup plus de risques qu'il y a dix ans et 26 % « un peu plus » ; et quand ils ont des enfants adolescents, ce sentiment d'aggravation des dangers concerne 87 % d'entre eux (61 % beaucoup plus et 26 % un peu plus). Le sentiment de risque accru est aussi plus fort dans les populations exposées socialement, relève l'enquête : les bas revenus (94 %, contre 81 % pour la moyenne générale), les habitants des villes moyennes (92 %), les personnes à faible niveau d'études (89 %) et les femmes (88 %).
La Fondation Wyeth pour la santé de l'enfant et de l'adolescent déduit la confirmation de son utilité de ces données et de la réponse à la dernière question de l'enquête : 8 parents sur 10 recourraient à une association ou à une fondation spécialisée pour les aider à résoudre ces difficultés, près d'1 sur 2 le feraient certainement.
Echantillons représentatifs de 607 adolescents de 13 à 17 ans interrogés en face à face et de 552 parents d'enfants de moins de 18 ans interrogés par téléphone.
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