LE MINISTRE de la Santé a fait le point, lors d’une réunion du comité de suivi du plan Alzheimer 2004-2007, sur les mesures prévues en 2006, après s’être félicité de «premières réussites marquantes».
Plusieurs actions de formation vont être mises en route. Dès le mois prochain, l’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) organisera une formation de formateurs pour les personnels prenant en charge des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Pour la prochaine rentrée universitaire, la Direction générale de la santé (DGS) financera et participera à la création d’une chaire « Alzheimer » au sein de l’université médicale virtuelle francophone. La DGS organisera et participera au financement, avec la Société française de gériatrie et de gérontologie, des journées de formation à la méthodologie de recherche clinique.
Pour améliorer la connaissance de la maladie et de ses traitements, un colloque national sera organisé au deuxième semestre, avec l’Association francophone des droits de l’homme âgé, afin d’établir les recommandations éthiques dans la maladie d’Alzheimer. Le ministère renouvelle son financement à l’Association des neurologues libéraux de langue française pour l’animation d’un groupe de travail qui doit élaborer un rapport sur la spécificité des patients jeunes et leurs besoins. La DGS pilotera une expertise collective confiée à l’Inserm sur les stratégies de prise en charge et participera à son financement, avec le Centre d’analyse stratégique. Dans le cadre du programme hospitalier de recherche clinique, la Dhos financera une étude sur la validation des traitements non médicamenteux, coordonnée par le Pr Jean-François Dartigues.
Pour épauler les aidants et les associations, le plan soutient France Alzheimer pour l’étude de faisabilité d’un Numéro Vert Alzheimer et la réalisation d’un guide patient. L’association sera aussi soutenue pour la réalisation d’un carnet de mémoire pour les malades et leur entourage et pour l’organisation de la 16e Conférence Alzheimer, à Paris, en juin. Le ministère réfléchit enfin sur la prise en charge des frais de transport qui restent à la charge des malades et des familles.
Pour le développement de la recherche, Xavier Bertrand souhaite que la maladie d’Alzheimer soit un des thèmes privilégiés par l’Agence nationale et entend poursuivre le développement de l’observatoire de la recherche, que préside le Pr Bruno Vellas.
La piste de l’assurance-dépendance
«Si l’allocation personnalisée d’autonomie apporte une réponse non négligeable, et même conséquente, elle ne suffira pas, à elle seule, à assurer le financement global de la grande dépendance.» Parmi les pistes de réflexion citées par le ministre de la Santé, le développement d’une assurance-dépendance, l’une des propositions du rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé (Opeps). «Sans remettre en cause la solidarité nationale assurée par les fonds publics, insiste le ministre, il me semble utile de rechercher des solutions de complémentarité afin de faire face à l’ampleur du phénomène sur le long terme.»
Selon la députée du Nord Cécile Gallez, auteure du rapport de l’Opeps et à l’origine de la rencontre à l’Assemblée nationale, le coût de la prise en charge moyenne d’un malade est de 22 000 euros par an, dont 55 % à la charge des familles. D’où l’idée d’inciter, dès 50 ans, à la souscription d’une assurance-dépendance. Un million de personnes l’auraient déjà fait, selon Jean-Paul Babey, président d’Alptis, un réseau d’associations de prévoyance.
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