Vos malades ont lu
« Madame Figaro », 14 juin
Envie de perdre un ou deux kilos, juste avant de partir en vacances ? En vingt conseils, la rubrique « Beauté » de « Madame Figaro » fait le tour des petites astuces, pièges à éviter pour réduire ses calories, brûler ses graisses ou redonner du galbe et de la finesse à ses jambes, cuisses et fesses. Mincir vite, mais sans bouder son plaisir, car la nourriture n'est pas un ennemi. Surtout, il ne faut pas hésiter à s'hydrater : eau, cocktails de fruits passés à la centrifugeuse (à boire dès la fin de la préparation car les vitamines s'envolent en 20 minutes) ou mélanges de tisanes (thé vert, reine-des-prés, feuilles de cassis et bouleau).
Les adeptes du Coca Light peuvent se rassurer : la rumeur selon laquelle cette boisson, « ou toute autre boisson édulcorée à l'aspartame, provoque des hypoglycémies réactionnelles et, en conséquence, des fringales incompressibles, est totalement infondée », assure le Pr Philippe Passa, diabétologue à l'hôpital Saint-Louis (Paris). Cependant, il convient de se méfier de l'addiction. Elle existe bel et bien. « J'en vois une dizaine de cas par an. Ce sont des personnes qui en consomment jusqu'à deux litres par jour - c'est d'ailleurs leur seule boisson - et qui avouent elles-mêmes être dépendantes ! », assure le Dr Lacuisse-Chabot . Les médecins sont plutôt démunis face à cet étrange phénomène. Il n'est pas question de laisser faire : « N'oublions pas que ce breuvage était, à l'origine, destiné à un usage médicinal, donc exceptionnel. On ne va quand même pas attendre dix ans pour savoir si une telle consommation nuit à la santé ou pas. » Son seul conseil aux « accros » qui viennent la consulter : l'arrêt complet.
Barbie a sa pilule
« Marie Claire », juillet
Elle a fait le bonheur de millions de petites filles à travers la planète et la fortune de ses concepteurs : symbole de la beauté sculpturale, parfois un peu hâlée, et du désir. Celles et ceux qui, devenus grands, n'ont plus qu'une envie : ressembler à leur poupée Barbie ou à son homologue masculin, Ken, pourront peut-être voir leur vu se réaliser grâce à une simple pilule. Rêve ou réalité ? interroge le magazine « Marie Claire », qui parle de « promesse idyllique et néanmoins bien réelle ». La pilule « Barbie », comme l'a qualifiée la presse anglo-saxonne, se propose, en effet, de faire brunir sans soleil et maigrir sans régime et, en prime, de stimuler le désir. Elle devrait être commercialisée dans deux ans, sous le nom de Mélanotan. Molécule de synthèse, elle mime l'action de l'hormone naturelle alpha-MSH, sécrétée par l'hypophyse, et stimule la production de mélanine par les mélanocytes. Mais elle est plus puissante que son modèle naturel et accroît la production de mélanine, ce qui permet de déclencher ainsi un bronzage artificiel, sans exposition aux rayons du soleil ni à ceux des UV. L'effet esthétique est garanti, mais, prévient le Dr Jean-Paul Ortonne, dermatologue (Nice), la protection contre les cancers cutanés induits ne sera efficace que « chez les personnes qui hâlent facilement. Elles bronzeront mieux et seront davantage protégées. En revanche, l'effet sera moindre chez les sujets à risque ».
Voilà pour la version bronzage, qui devrait être disponible sous sa forme Mélanotan I, au prix de 100 euros. Une version libido, Mélanotan II, fait également l'objet d'essais. L'hormone alpha-MSH se fixe aussi sur les récepteurs du désir, situés dans l'hypothalamus, chez les hommes... et chez les femmes. Résultat : tous les hommes qui ont participé au protocole dermatologique ont eu brusquement une érection après avoir absorbé la molécule. Enfin, en se fixant sur les récepteurs de la satiété, la molécule permet de réguler l'appétit.
Le régime méditerranéen n'existe pas
« Cosmopolitain », juillet
Pourquoi les Espagnols, les Italiens, les Portugais, qui, comme les Crétois, pratiquent le régime méditerranéen, ne bénéficient-ils pas, eux aussi, de ses bienfaits, et pourquoi ont-ils un taux de maladies cardio-vasculaires plus élevé ? Parce que le régime méditerranéen, en tant que tel, n'existe pas. Contrairement à ce que l'on pensait, affirme « Cosmopolitain », une alimentation composée de salades fraîches, d'olives, de poissons grillés et de feta, le tout arrosé d'huile d'olive, ne suffit pas à expliquer les vertus du régime crétois. Le secret réside plutôt dans l'acide alphalinolénique contenu dans les escargots, le pourpier et les noix dont sont également friands les Crétois et qu'on trouve dans l'huile de colza.
Le magazine rappelle l'étude de Serge Renaud (INSERM), à l'hôpital cardio-vasculaire de Lyon, portant sur 600 patients victimes d'un infarctus du myocarde. Lorsque de la margarine à base de colza a été prescrite en remplacement du beurre, les récidives ont diminué de 76 % et la mortalité de 70 % au bout de 27 mois. Ces résultats sont confirmés dans une étude indienne, publiée dans le « Lancet », et qui porte sur 1 000 patients. Le bénéfice est quasi immédiat, puisqu'il apparaît dès la deuxième semaine. « Le vrai ingrédient miracle du régime crétois est en vente libre dans tous les supermarchés », se réjouit le magazine. De plus, 2 à 3 cuillerées à soupe par jour suffisent, dans les salades ou en cuisine.
Un cours de cardiologie pictural
« Pour la science », juillet
Comment diagnostiquait-on une insuffisance cardiaque droite au XVIIe siècle ? Ou encore, comment apprécier un tableau hollandais de cette même époque avec un il averti et exercé ? La rubrique « Art et science » de la revue « Pour la science » donne, avec l'aide d'Alejandro Aris, quelques pistes. Ce médecin, qui dirige le service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire de l'hôpital Santa Creu i San Pau, à Barcelone, est aussi l'auteur d'un ouvrage, « Art et médecine » (éd. Mengès, 2002). La femme hydropique peinte par Gerrit Dou (1613-1675) et exposée au musée du Louvre lui offre l'occasion d'un cours de cardiologie pictural. Ce disciple de Rembrandt, comme tous les grands maîtres hollandais du XVIIe siècle, se tourne vers la représentation des scènes de la vie quotidienne. La Réforme condamne, en effet, tous les thèmes religieux.
Dans ce tableau, une femme se fait soigner par une servante et réconforter par sa fille. A ses côté, un médecin, richement habillé, examine attentivement une fiole contenant un liquide jaunâtre. Les détails du tableau révèlent en particulier l'dème des membres inférieurs (gonflement du pied droit en partie sorti de la pantoufle et du ventre qu'on devine sous l'ample chemise). Les urines sont rares et concentrées. Ces signes sont ceux d'une insuffisance cardiaque droite, sans doute consécutive à une affection pulmonaire. L'uroscopie à contre-jour que pratique le médecin était largement répandue. Certains la réalisaient à partir d'échantillons d'urines apportés par des messagers, sans se rendre au chevet des patients.
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