Avec quelque 18 000 morts en 2002, le nombre de victimes d'accidents de la vie courante est inférieur de 2 500 à celui d'il y a vingt ans, fait savoir la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC), qui fête ses 20 ans. Malgré ces « 7 vies sauvées » par jour, « la France n'est pas encore dans la bonne moyenne européenne », souligne Bertrand Thélot, responsable du programme accidents de la vie courante à l'Institut national de la veille sanitaire.
Grâce aux 300 avis émis par la CSC depuis sa création dans des secteurs aussi divers que le bricolage, les jouets, le lavage automobile et les remontées mécaniques dans les stations de ski, les morts, causées notamment par les portes de four, par électrocution ou par noyade, ont fortement chuté.
Si la proportion des décès chez les enfants a faibli, elle reste élevée chez les personnes âgées : plus de 100 000 fractures du fémur sont à l'origine de 7 000 à 8 000morts par an, un chiffre qui devrait augmenter avec le vieillissement de la population. Pour Bertrand Thélot, la diminution des accidents de la vie courante pourrait être encore plus importante, « entre un tiers et un sixième des décès actuels à court terme », si certaines campagnes étaient lancées, comme l'incitation à passer son brevet de secouriste pour les propriétaires de piscines privées.
La CSC est un organisme indépendant, composé de magistrats, de représentants des collèges professionnels et de consommateurs, et de personnes qualifiées. Sa mission est de recenser les accidents et les risques de la vie courante, de formuler des avis et d'informer le public. Toute personne physique ou morale peut la saisir.
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