Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au cours d’une vie toute simple, les crocodiles peuvent avoir jusqu’à 3 000 dents. Le reptile remplace chacune de ses 80 dents près de 50 fois au cours de son existence. Une belle différence avec l’homme qui n’a jusqu’alors pas trouvé de solution à la perte des dents définitives autrement que par la pose d’un matériel prothétique.
La dentition reptilienne comprend des dents fonctionnelles, des dents de transition et une « lame dentaire ». Chaque fois qu’une dent tombe, des protéines relarguées dans la circulation sanguine reptilienne activent les cellules souches qui initient la formation d’une nouvelle dent.
Ces données n’ont pas échappé aux chercheurs. Cheng-Ming Chuong de l’Université de Taïwan et ses collègues ont été tentés d’identifier les protéines et les activateurs de cellules souches qui sont mobilisés lors des remplacements répétitifs des dents d’alligator, en provoquant lors d’extractions artificielles l’activation des progéniteurs odontogéniques de la lame dentaire.
Une meilleure compréhension de ces mécanismes pourrait, selon cette équipe, aider au renouvellement des dents dites définitives chez l’homme.
Specialized stem cell niche enables repetitive renewal of alligator teeth. PNAS mai 2013.
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