« Les Français ont de la chance : leurs grands médecins figurent parmi les meilleurs du monde. » Une fois n'est pas coutume, Capital fait l'éloge de la médecine française dans son numéro d'octobre 2013.
Exercice plus que périlleux : le mensuel établit pour la première fois son palmarès des 150 meilleurs médecins de France dans trente pathologies (cancers, maladies cardiaques, neurochirurgie, chirurgie…).
Qui sont les heureux élus ? « Les deux tiers n'officient pas à Paris, mais en Province, constate Capital, et la moitié d'entre eux seulement dans des centres hospitalo-universitaires (CHU). »
Pour établir cette sélection, le magazine s'est appuyé sur le Dr Maurice Soustiel, fondateur d'un site spécialisé dans les conseils aux patients à la recherche d'un deuxième avis médical. La méthodologie, discutable, repose sur les interviews « de 150 experts, dont une centaine de médecins », invités à citer les praticiens les plus compétents selon eux.
D'autres critères, plus objectifs, ont été pris en compte comme le nombre de publications scientifiques, l'utilisation d'équipements de pointe, le recours à la chirurgie mini-invasive.
Une médecine de pointe… oui mais
Ces médecins français figureraient dans le gratin mondial, ce qui n'empêche pas le magazine d'être critique à leur égard, ou du moins à l'égard de notre système de santé. « L'excellence de nos professionnels […] ne profite pas à tous », écrit Capital, qui met à nouveau en exergue les dépassements d'honoraires « devenus monnaie courante », sans toutefois rappeler que certains actes n'ont pas été revalorisés depuis de nombreuses années.
La profession en prend pour son grade. « Bon nombre de professionnels n'hésitent pas à opérer sans nécessité », avance le mensuel qui estime que « les chirurgiens n'ont pas non plus la même dextérité ». D'autant plus que tous ne disposent pas des mêmes moyens techniques.
La solution pour remonter le niveau ? Mettre en place un système d'évaluation, selon le Dr Bertrand Guillonneau, chef du service d'urologie aux Diaconesses à Paris, cité par Capital.
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