Une molécule expérimentale appelée éprotirome, qui imite une hormone produite par la glande thyroïde, réduit nettement le niveau de mauvais cholestérol, selon un essai clinique dont les résultats sont publiés mercredi dans le New England Journal of Medicine (NELM). L'éprotirome, développé par le laboratoire pharmaceutique suédois Karo Bio, permet surtout d'abaisser le mauvais cholestérol, les lipoprotéines (LDL), chez des personnes dont le traitement avec des statines ne suffit pas. L'étude clinique conduite par des chercheurs suédois associés à des scientifiques de la faculté de médecine Johns Hopkins à Baltimore (Maryland, est des Etats-Unis) avec 168 patients en Suède et en Norvège, a montré que l'éprotirome a réduit jusqu'à 32% le mauvais cholestérol chez ceux déjà traités avec des statines. Ce résultat correspondrait à un doublement de la dose de statine, mais sans les effets secondaires, expliquent ces médecins.
Les chercheurs insistent aussi sur le fait que ces résultats ne signifient pas que l'éprotirome pourrait remplacer les statines pour traiter le mauvais cholestérol. Mais l'éprotirome pourrait être un complément prometteur d'une thérapie avec des statines ou un substitut chez des personnes ne pouvant tolérer les effets secondaires de ces anticholestérols.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature