On connaissait l'épreuve doigt-nez, dans la recherche d'un dysfonctionnement cérébelleux. Voici l'histoire d'une épreuve nez-doigt, racontée dans le « British Medical Journal ». Nous sommes dans un endroit multiculturel, à Singapour, il y a quelques années. Un neurologue fait un examen cérébelleux à l'un de ses patients. « Je lui demande de toucher le bout de mon doigt avec le bout de son doigt, puis d'aller toucher son nez », explique le neurologue. En dialecte hokkien, cette dernière instruction se traduit par « Touchez votre narine ». Docile, le patient exécute l'instruction que le médecin lui a donnée : avec le bout de son doigt, il va toucher le bout du doigt du neurologue ; puis va mettre le bout de son doigt dans sa narine gauche ; puis va de nouveau toucher le bout du doigt de l'examinateur. Totalement désarçonné par le geste du patient - qui, après tout, n'a fait que se conformer à ses propres directives -, le praticien poursuit son examen neurologique sans oser dire quoi que ce soit. Après quoi, en toute discrétion, il va se laver les mains. « Depuis, j'ai toujours demandé à mes patients de toucher le bout de leur nez », précise-t-il.
Ajoutant que, à son grand amusement, la même mésaventure est arrivée à l'un de ses collègues. Au grand dam de celui-ci.
« British Medical Journal » du 3 septembre 2005.
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