Décidemment, on s’est peut-être affolé trop tôt l’an passé en France. La dernière pandémie de grippe A(H1N1) semble en effet avoir été déclarée dans l’Hexagone, deux mois avant qu'elle n'arrive, si l’on en croit une étude publiée lundi aux Etats-Unis. En France, les critères retenus pour définir cliniquement la grippe par les médecins généralistes sont une fièvre soudaine dépassant 39 degrés Celsius, des douleurs musculaires et des symptômes respiratoires, explique le Dr Jérôme LeGoff, du service de microbiologie de l'Hôpital Saint-Louis à Paris, principal auteur de cette recherche présentée à Boston à la 50e conférence annuelle de l'ICAAC (Interscience conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy). On se souvient que, sur ces critères, les niveaux épidémiques de la grippe A(H1N1) avaient été atteints durant la première semaine de septembre 2009. Or les analyses des laboratoires à travers le pays ne font alors état que de détection sporadique de ce virus et ce jusqu'à fin octobre. Durant cette période de huit semaines, ces chercheurs ont collecté et analysé 413 échantillons respiratoires et des informations cliniques prélevées sur des adultes et enfants dans les services d'urgence pour des symptômes grippaux. Seulement 16% de ces patients étaient infectés par A(H1N1), tandis que d'autres virus ont été trouvés chez 51% de ces personnes. «Il n'y avait aucune différence dans les symptomes cliniques entre les personnes infectées avec H1N1 et les autres virus», écrivent les auteurs.
L’épidémie de grippe A(H1N1) a été déclarée deux mois trop tôt l’an passé
Publié le 14/09/2010
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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