Un film inédit (ou plutôt : l’amorce de ce film) sort du néant cette semaine. En 1964, un des plus grands cinéastes français, Henri-Georges Clouzot, se lançait dans un nouveau projet : L’Enfer, une histoire de jalousie maladive avec Serge Reggiani et Romy Schneider (elle avait alors 26 ans). Tous les journaux rendaient compte du tournage, rendu infernal par les exigences tyranniques du réalisateur, jusqu’à son interruption après le départ d’un Reggiani excédé puis celui de Clouzot lui-même victime d’un infarctus. Quarante-cinq ans après, Serge Bromberg a obtenu l’autorisation d’utiliser les très nombreux rushes de ce film maudit. On suit donc la genèse de l’entreprise, les scènes tournées alternant avec des documents d’archives et des témoignages de l’équipe technique. Et l’on découvre l’envers du décor, une sorte de folie destructrice semblant gagner Clouzot au long du tournage. Un voyage instructif dans les arcanes de la création artistique.
En 1994, Claude Chabrol remaniera le scénario de Clouzot et tournera sous le même titre sa propre version avec Emmanuelle Béart et François Cluzet.
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