Comme l’a rappelé le Pr Didier Aubert (chirurgien pédiatrique, Besançon), l’énurésie est souvent vécue comme « un drame dans les familles ». Depuis Juin 2009, elle fait l’objet d’un consensus d’experts avec une prise en charge codifiée issue d’une méthodologie rigoureuse en accord avec la qualité exigée de la Haute Autorité de Santé. Le diagnostic positif d’ « énurésie nocturne primaire isolée » nécessite une consultation longue afin de mener un interrogatoire minutieux pour éliminer d’autres causes. L’énurésie a un retentissement sur le psychisme de l’enfant. « L’acceptation sociale est fondamentale dans l’estime de soi» a souligné le Dr Christophe André (Hôpital Sainte Anne, Paris). Or, on voit combien l’énurésie est gênante au quotidien et dans leur insertion sociale par exemple pour aller dormir chez des amis ou partir en colonies de vacances.
Meilleure information
La prise en charge a deux volets. Elle fait la part belle aux mesures hygiéno-diététiques avec un calendrier des mictions et une surveillance des apports liquidiens au cours de la journée en essayant de motiver l’enfant. Il faut également vérifier les habitudes mictionnelles (position, vêtement trop serrés). « On a 20 % de succès avec ces mesures globales, ce qui n’est pas négligeable » a expliqué le Pr Aubert. Après, interviennent les mesures spécifiques. L’énurésie nocturne à dominante polyurique relève de la desmopressine (MINIRIN ou MINIRIN Melt) en première intention. L’imipramine longtemps conseillée est à proscrire. Quant aux nombreuses autres modalités proposées telles que l’acupuncture, elles n’ont pas fait le preuve de leur bénéfice.
L’enquête NOCTURNE réalisée en 2007 pointe une prévalence de 6 % d’énurésie chez les enfants entre six et quatorze ans. « C’est inférieur à l’enquête précédente. L’énurésie est mieux reconnue par les parents et la réponse médicale est de meilleure qualité » a conclu le Dr Henri Lottmann (Hôpital Necker, Paris).
Dr MG
Conférence de presse organisée par Ferring
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature