S IX jours sur sept à raison de six heures par jour, le Centre médical d'urgences légères qui fonctionne depuis le 21 mars dernier à Lens, dans le Pas-de-Calais, a, semble-t-il, déjà rempli une partie de sa mission : soulager le service d'urgences de l'hôpital, et convaincre les patients de s'adresser au médecin de cette structure nouvelle, plutôt qu'à l'hôpital, pour des maux bénins.
Le Dr Damien Hémar, le généraliste salarié de ce centre médical, s'explique : « Nous faisons avant tout de la bobologie, en soignant les petits traumatismes, les plaies, les entorses, en plâtrant les fractures, lorsqu'il n'y a pas de déplacement ». Disposant d'un ECG et d'un défibrillateur, le centre médical, qui emploie également deux infirmières et deux secrétaires, peut aussi assurer certains examens, notamment dans le cas de précordialgies.
Ouvert de 11 heures à 14 heures, et de 18 heures à 21 heures du lundi au samedi ( « heures, selon le Dr Hémar, qui correspondent aux pics de fréquentation des urgences hospitalières dans la journée »), le centre médical reçoit en moyenne de deux à quatre patients par jour. Ce qui peut paraître mince. Mais, explique pour sa part le Dr Pierre Bréban, président de l'Association Intégrale-Santé, qui regroupe des professionnels de santé de la région et qui est à l'origine de ce projet, « ce n'est aujourd'hui qu'une première étape. Le but est de parvenir à mettre en place une maison médicale qui s'occupe de toutes les urgences ». Le Dr Breban espère que l'inauguration officielle du centre par le maire de la ville, Guy Delcourt, il y a quelque jours, et le retentissement de l'événement dans la presse locale, popularisera la structure que financent l'ARH et le réseau de soins Santé-Lens.
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