11-14 mars 2006 à Atlanta
L’ÉTUDE ExTRACT-TIMI 25 (Enoxaparin and Thrombolysis Reperfusion for Acute Myocardial Infarction Treatment-Thrombolysis In Myocardial Infarction Study 25) avait pour objectif de comparer, en double aveugle, l’efficacité et la sécurité d’utilisation de l’énoxaparine (Lovenox, sanofi-aventis) à celle de l’héparine non fractionnée dans la prise en charge de l’infarctus aigu du myocarde, de moins de 6 heures, traité par fibrinolyse. Tous les patients inclus dans cet essai devaient avoir eu une fibrinolyse, dont l’agent était laissé au choix des investigateurs (altéplase dans 54 % des cas, streptokinase dans 20 % des cas, ténectéplase dans 19 % des cas pour les fibrinolytiques les plus employés) et de l’aspirine. A noter que 27,5 % ont aussi reçu du clopidogrel.
Les deux stratégies thérapeutiques comparées étaient l’héparine non fractionnée administrée avec bolus de 60 unités/kg de poids suivi d’une infusion de 12 unités/kg par heure pendant 48 heures et l’énoxaparine à une posologie ajustée à l’âge et à la fonction rénale avec un bolus initial de 30 mg, suivi par une injection sous-cutanée de 1 mg/kg, répétée ensuite toutes les 12 heures pendant la durée de la phase hospitalière.
Moins de décès et de réinfarctus à 30 jours.
An total, 20 506 patients ont été inclus dans cet essai. Le critère principal évalué était la somme des décès et des réinfarctus du myocarde à 30 jours et il a été significativement abaissé dans le groupe de patients ayant reçu l’énoxaparine comparativement au groupe de patients ayant reçu l’héparine non fractionnée de, respectivement, 9,9 % et 12 % des patients de chaque groupe, soit une réduction relative du risque de 17 % (p < 0,001). Il n’y a pas eu de différence significative en termes de mortalité totale entre les groupes comparés : incidence respective de 6,9 % et de 7,5 % (p = 0,11). Il été mis en évidence une réduction significative de la somme des décès totaux, réinfarctus non fatals et revascularisations urgentes chez les patients ayant reçu l’énoxaparine (11,7 %) par rapport aux patients ayant reçu l’héparine (14,5 % ; p < 0,001).
L’incidence des événements hémorragiques majeurs a été significativement plus élevée chez les patients ayant reçu l’énoxaparine (2,1 %) que chez les patients ayant reçu l’héparine (1,4 % ; p < 0,001).
Ainsi, au terme de l’étude ExTRACT-TIMI 25, l’association de l’énoxaparine à un fibrinolytique, plutôt que celle d’héparine non fractionnée, permet d’éviter 1 décès ou réinfarctus du myocarde à 30 jours pour 50 patients traités, au prix d’1 événement hémorragique majeur pour 143 patients traités.
D’après la communication de Elliott Antman, Brigham and Women’s Hospital, Boston.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature