UNE GARE, un homme seul. Il affronte un adversaire. On comprendra qu'il s'agit sans doute de lui-même. Jean-Damien Barbin, dirigé par Jean-Michel Ribes, défend ce texte écrit par un avocat.
Dans la petite salle du théâtre du Rond-Point, tout en haut, sous les combles. Salle repeinte de gris anthracite. Espace libre face aux fenêtres qui donnent sur l'avenue Franklin-Roosevelt. Tout à l'heure une de ces fenêtres s'ouvrira sur l'extérieur... Un homme. Dans des vêtements de récupération, mal assortis. Mais avec une volonté d'élégance. Un personnage de hâbleur. A la russe. Des vertiges à la Dostoïevski. Une étrangeté. Elle a touché Jean-Michel Ribes qui avait fait lire ce texte à Avignon il y a quelques étés. Jean-Damien Barbin qui, par ailleurs, propose un autre moment (« Je vous quitte, j'ai à faire », écrit avec Raphaëlle Misrahi et qu'il met en scène et joue), incarne cette parole de personnage qui combat avec un ennemi, qui s'adresse à lui, occupe l'espace et se déplace, en revient toujours à l'unique propos... et se trouve. On suit avec un grand intérêt le jeu d'un interprète d'une sensibilité et d'une intelligence rares. On écoute. On est saisi par la force du comédien qui donne à la langue de Thierry Illouz une force encore plus corrosive. On applaudit.
Théâtre du Rond-Point, salle Roland-Topor, à 21 h du mardi au samedi, dimanche à 15 h 30, relâche le lundi et le dimanche 8 avril (01.44.95.98.21). Durée : 1 h. Texte publié chez Buchet-Chastel. Jusqu'au 28 avril. « Je vous quitte, j'ai à faire », même lieu, à 18 h 30, jusqu'au 29 avril .
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature