L'EMPLOI sera la première « cible » de la 2e université d'été de l'Union nationale des professions libérales (Unapl), qui s'ouvre aujourd'hui à Cap Esterel dans le Var et accueillera dimanche Renaud Dutreil, ministre des PME, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions libérales. Le contrat nouvelle embauche pour les sociétés de moins de 20 salariés ainsi que le chèque emploi-service à l'intention des très petites entreprises (TPE de moins de 5 employés), entrés en vigueur cet été, ne sont pas pour déplaire à l'Unapl. « Ce qui a été proposé nous va très bien », confirme son président, Claude Maffioli. L'ex-président de la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf) avait d'ailleurs apprécié le discours de politique générale de Dominique de Villepin en juin, car il avait « entendu pour la première fois un Premier ministre parler du gisement d'emplois des TPE et citer trois fois les professions libérales ». Un signe, selon le président de l'Unapl, de la reconnaissance du « dynamisme économique » des quelque six cent mille professionnels libéraux, qui représentent « un quart des entreprises françaises et 1,5 million d'actifs ».
Cependant, l'Unapl souhaite que les pouvoirs publics diversifient encore les possibilités d'emploi. D'où l'organisation d'une table ronde à Cap Esterel sur « le rôle des seniors dans la société », avec la participation de représentants de l'ensemble des partenaires sociaux, c'est-à-dire les cinq confédérations syndicales et les trois organisations patronales. Constatant que de nombreux professionnels libéraux souhaitent, en fin de carrière, « lever le pied » ou prolonger leur activité, Claude Maffioli espère que les conditions de cumul emploi-retraite et que le temps partiel sera facilité.
En ce qui concerne les jeunes professionnels, l'Unapl prend acte du nouveau statut du collaborateur libéral (en attente d'un décret d'application de la loi PME), qui « a mis dix ans à sortir des tuyaux ministériels », rappelle Claude Maffioli. Mais il estime que des progrès pourraient être accomplis encore en matière de transmission d'entreprise libérale. « On n'a pas obtenu le tutorat, voté pour les artisans et les commerçants, mais non étendu aux professions libérales », souligne le président de l'Unapl.
L'université d'été des professions libérales traitera aussi des directives élaborées à Bruxelles, en particulier la directive « Services » (dite Bolkestein), en présence de députés européens et de représentants de la Commission européenne. Le concept de la directive Bolkestein, qui consistait à appliquer le droit du pays d'origine (pour un professionnel partant exercer dans un autre pays européen que le sien), a été remis en cause. Néanmoins, prévient Claude Maffioli, « le problème n'est pas résolu pour autant et peut resurgir à nouveau », à l'occasion de la réécriture de la directive Bolkestein ou de la préparation de la directive sur la concurrence. C'est pourquoi il faut, selon lui, « organiser l'évaluation des pratiques professionnelles afin de maintenir un certain niveau de qualité dans les prestations de services ». Un sujet que Claude Maffioli connaît bien, puisqu'il préside la commission consacrée à l'évaluation des actes professionnels au sein de la Haute Autorité de santé...
Professions libérales
L'emploi au coeur de l'université d'été de l'Unapl
Publié le 15/09/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7802
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