L’embryon est-il une personne ? Les électeurs du Mississippi, l’un des États américains les plus conservateurs, étaient appelés par référendum à répondre à la question suivante : « Le concept de personne doit-il être redéfini afin de désigner comme être humain tout embryon dès la fécondation ou dès son clonage ? » L’initiative de la consultation venait de l’organisation conservatrice Personhood, qui milite contre l’avortement.
Un oui aurait pu rendre illégaux non seulement ce dernier, mais aussi la pilule du lendemain, certains traitements contre l’infertilité, la fécondation in vitro et la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
Mais c’est le non qui l’a emporté par 58 % contre 42. À la satisfaction des partisans du droit à l’IVG. Ainsi l’association Nara a-t-elle félicité « les électeurs du Mississippi, qui se sont élevés pour défendre les valeurs américaines de démocratie et de respect de la vie privée ». Un référendum similaire, organisé dans le Colorado, avait obtenu le même résultat.
Les huit prétendants républicains à l’investiture pour l’élection présidentielle sont opposés à l’avortement. Le favori des sondages, Mitt Romney, estime que l’IVG devrait être limitée aux cas de viols et d’inceste ou si la vie de la mère est en danger. Barack Obama a, de son côté, réaffirmé au début de l’année son engagement à défendre l’avortement, lors de l’anniversaire de l’arrêt Roe contre Wade, qui, en 1973, en a fait un droit constitutionnel.
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