Le gouvernement prendra dès 2011 des mesures pour améliorer l'exercice de la médecine générale, a indiqué l'Elysée vendredi midi, quelques heures après la remise officielle du rapport d’Elisabeth Hubert (photo P Segrette/présidence de la République) sur la médecine de proximité. Au cours d’un déplacement dans les jours qui viennent, Nicolas Sarkozy devrait préciser les orientations qu’il souhaite pour améliorer le quotidien des médecins généralistes. Parmi les axes d’ores et déjà retenues par l’Elysée, figurent la «simplification des conditions d'exercice» de la médecine, la «modernisation des systèmes d'information», l'«appui à l'exercice regroupé des professionnels», la «valorisation de la formation initiale de médecine générale», ainsi que «l'aide à l'installation dans les zones sous denses». Sans plus attendre, le président a mobilisé trois membres du gouvernement sur ce dossier : il demande au ministre et à la secrétaire d'Etat à la Santé, Xavier Bertrand et Nora Berra, ainsi qu'à la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, d'engager «très rapidement» des concertations avec les professionnels de la santé pour préparer ces mesures, a précisé la présidence de la République dans un communiqué.
Avant même la remise officielle vendredi 26 novembre à 9h00 à l’Elysée du rapport d’Elisabeth Hubert, le président semblait s’être déjà fait une religion, lâchant mardi au Congrès des maires de France qu'il voulait « complètement repenser le statut et la rémunération » des médecins libéraux, et ajoutant que, même si « la rémunération à l'acte restera la base,» le développement du paiement au forfait était à l’ordre du jour.
Dans le rapport de près de 200 pages dont devrait s’inspirer le président, l'ex-ministre de la Santé Elisabeth Hubert détaille une série de propositions destinées à relancer la médecine libérale et à lutter contre les «déserts médicaux». Sur le sujet sensible de la rémunération des médecins, Mme Hubert prône notamment trois niveaux de rémunération: acte, forfait individuel et forfait structure. Et elle penche en faveur de consultations à prix variable chez le généraliste pour «valoriser le diagnostic à sa juste valeur». Les prix du C pourrait par exemple s'échelonner de la moitié du tarif actuel pour un rendez-vous de simple formalité à 70 euros pour «une consultation longue et difficile». Le rapport Hubert (voire ci-dessous), propose aussi un vaste plan d’informatisation médicale, donne des pistes pour développer les coopérations professionnelles et inciter aux regroupements, et pour repenser complètement la formation des médecins. Enfin, il plaide pour un développement de la contractualisation entre blouses blanches et ARS au niveau de la région.
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