E N 1932 déjà, Karl Freund, le réalisateur, et Boris Karloff, l'acteur, faisaient peur avec l'histoire d'une momie égyptienne ramenée à la vie. En 1999, un remake de « la Momie » faisait un tabac aux Etats-Unis et ailleurs (415 millions de dollars de recettes au total). Aucune raison donc, de se priver d'une suite, d'autant que les techniques numériques permettent aujourd'hui de réaliser des batailles avec des dizaines de milliers de soldats ou, comme ici, de faire apparaître et disparaître tout un désert en quelques secondes.
Sorti il y a quatre semaines aux Etats-Unis, « le Retour de la momie » a battu quelques records de recettes avant d'être détrôné lors de l'avant-dernier week-end par « Shrek », l'amusant dessin animé de DreamWorks présenté à Cannes. A la conquête de l'Europe, il ne devrait pas décevoir ses producteurs (Universal). Si les techniques les plus modernes sont utilisées, la recette, elle, est ancienne, c'est celle des bandes dessinées ou des aventures d'Indiana Jones par exemple : des héros valeureux mais parfois dépassés et attirant les gags, des méchants très méchants et avides de richesses mais pas très intelligents, de l'exotisme, des trésors cachés et de vieilles légendes. Les tombeaux des pharaons n'ayant pas révélé tous leurs mystères, leurs vieilles pierres et les sables du Nil sont propices aux extrapolations. On y ajoute pour faire bonne mesure un enfant : les héros de « la Momie » se sont mariés et ont un petit garçon de 7 ans, extrêmement dégourdi, comme il se doit.
Les braves Anglais qui n'aspirent qu'à mener une vie tranquille dans les vénérables salles du British Museum ou dans les dédales des pyramides, vont donc se retrouver entre le grand prêtre félon Imhotep, accompagné de la favorite du pharaon, et le redoutable roi scorpion, sans oublier les sectaires qui veulent prendre les commandes de la Terre entière. Armés surtout de leur courage et de leurs connaissances égyptologiques, ils viendront bien sûr à bout de toutes les épreuves.
Rien de surprenant donc, dans tout cela. Mais les batailles, grâce aux effets spéciaux, sont impressionnantes, comme les débordements de scorpions et autres créatures dégoûtantes tout à fait impressionnants. Dans la tradition du cinéma de divertissement, on peut prendre un plaisir juvénile à ces histoires égyptiennes, malgré ses rebondissements attendus. En attendant l'adaptation par James Cameron (« Titanic ») d'autres aventures pharaoniques, celle du roman d'Anne Rice, « La Momie ou Ramses le damné ».
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