•«Café-calva» enI.V.?
Injecter par voie intraveineuse dans les 95 minutes qui suivent le début des symptômes l'équivalent en caféine de 5 à 7 tasses de café et 2 doses d'alcool fort associé à une fibrinolyse par t-PA permet d'améliorer le pronostic des patients souffrant d'AVC. L'étude de phase 1 a été présentée par le Dr Sheryl Martin-Schild (Texas), a inclus 10 patients souffrant d'un AVC strictement localisé au cortex. Ils ont tous reçu 0,9 mg/kg de t-PA dans les 134 minutes depuis le début des signes cliniques associé à une dose de 8 à 9 mg/kg de caféine et 0,3-0,4 g/kg d'éthanol. Leur devenir a été comparé à celui de 90 patients traités dans le même établissement pour une symptomatologie comparable. Six des 10 patients de l'étude ont pu quitter l'établissement, avec un score de Rankin de 0 ou 1, contre 26 % du groupe contrôle. La caféine agit sur les récepteurs à l'adénosine présynaptiques et l'éthanol est doté de propriétés inhibitrices des récepteurs GABA ; l'utilisation conjointe de ces deux produits pourrait contribuer à améliorer la récupération des fonctions nerveuses.
•Trente minutes d'excercice modéré cinq fois par semaine
Les Américains redécouvrent les bienfaits de l'exercice physique modéré. Marcher de façon rapide ou faire des exercices d'aérobic au moins cinq fois par semaine pendant trente minutes permet de faire baisser le risque d'AVC de 40 %, selon une étude menée par l'équipe du Dr Hooker (Caroline du Sud) sur 60 000 personnes qui ont été suivies pendant 18 ans. Entre 1970 et 2001, 863 d'entre elles (692 hommes et 171 femmes) ont été victimes d'AVC. C'est chez les sujets les plus actifs que le risque était le moins élevé. Il faut dire aussi que cette même sous-population est généralement en meilleure santé, que le poids est moins élevé et que les risques de troubles métaboliques sont moindres.
•Mieux vaut être européen
Les Américains de plus de 50 ans ont un risque d'AVC majoré de 61 % au cours de leur vie par rapport à leurs homologues européens qui vivent autour du bassin méditerranéen. Leurs femmes voient, elles aussi, leur risque majoré, mais seulement de 50 %. L'étude présentée par le Dr Avendano (Rotterdam) prenait en compte 13 667 personnes vivant aux Etats-Unis et 30 120 Européens. La cause de cette majoration ? La conjonction de facteurs de risque bien connus de l'AVC : obésité, diabète, tabagisme, manque d'activité physique et consommation d'alcool.
•Les Américaines sur la mauvaise pente
Entre 1999 et 2004, 2 % des femmes américaines ont souffert d'AVC, contre 0,5 % entre 1988 et 1994. L'étude présentée par le Dr Towfighi (Miami) met principalement en cause la majoration de l'incidence de l'obésité dans cette tranche de population, puisque l'incidence de masse corporelle est passée en quinze ans de 27 à 29, en moyenne. La proportion de femmes qui présentent une obésité abdominale est passée de 47 à 59 %. La hausse des taux de glycémie pourrait, elle aussi, avoir contribué à majorer le risque des accidents neurologiques, sans pour autant que l'incidence du diabète à proprement parler ait été plus importante.
•Pas la nuit, ni le week-end
Des médecins de l'université du Michigan ont analysé le risque de décès de 222 500 personnes atteintes d'AVC selon le moment de leur admission à l'hôpital. L'incidence des décès hospitaliers était similaire dans les deux groupes, mais, quatre ans après l'AVC, le taux de décès était plus élevé chez les personnes qui avaient été admises à l'hôpital la nuit ou le week-end.
Une autre étude portant sur 2,5 millions de patients confirme ces données : 7,9 % des personnes admises en cours de journée pour tout type d'AVC sont décédées lors de leur séjour hospitalier, contre 10,1 % de celles qui ont eu recours aux urgences la nuit. Une tendance de même type a été observée chez les personnes souffrant d'AVC ischémique : 7,3 % de décès en semaine, contre 8,2 %, la nuit et le week-end. Pour les auteurs, «la généralisation d'unités d'accueil des urgences neurovasculaires devrait influer sur le pronostic des personnes atteintes d'AVC, et on peut imaginer que, d'une part, les taux de mortalité seront moindres à l'avenir et que, d'autre part, la prise en charge devrait être similaire entre le jour et la nuit».
American Stroke Association's International Stroke Conference, La Nouvelle-Orléans.
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