Dès le début de sa commercialisation les données épidémiologiques concernant différents pays ont montré des résultats très encourageants avec le Prevenar 13. Aux Etats-Unis, dès le premier mois suivant sa commercialisation, une diminution des infections invasives à pneumocoques (IIP) de plus de 50 % était constatée ; en Alaska, une étude commencée avant la commercialisation montrait même une diminution de 71 % des IIP pour les sérotypes du PCV13 (Prevenar 13).
Essentielle, la surveillance des IIP doit être complétée par la surveillance du portage nasopharyngé qui apporte des informations précoces et rapides sur l’efficacité vaccinale. Une étude menée en France en 2010/2011 (Robert Cohen et coll.) a permis d’apprécier l’impact du vaccin Prevenar sur le portage nasopharyngé chez 943 enfants, âgés de 6 mois à 2 ans, ayant une otite moyenne aiguë (OMA). Dans cette étude, où plus de 99 % des enfants étaient vaccinés par PCV7 et/ou PCV13 (30 % avec PCV7 seulement, 69 % avaient reçu au moins une dose de PCV13), une diminution de 50 % du portage a été constatée.
Effet troupeau
Le fort impact du PCV 13 a été mis en évidence sur le portage des sérotypes 19 A (sérotype majeur dans les IIP, résistant aux antibiotiques, les infections ORL et le portage), 7 F (sérotype majeur dans les IIP) et 6 C (sérotype important dans l’OMA, le portage et la résistance aux antibiotiques). Cette protection contre le portage est associée à une protection clinique contre les IIP. Enfin précise le Dr Robert Cohen : « Comme pour toute vaccination, l’effet « troupeau » reste une condition indispensable, car la vaccination n’est pas un acte individuel mais un acte collectif. Pour être efficace la vaccination doit être comprise entre 80 et 90 %, ce qui était le cas en France chez les enfants de moins de 2 ans avec Prevenar 7 ».
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