Le nimésulide (Nexen, Laboratoires Therabel Lucien Pharma) est un anti-inflammatoire non stéroïdien (Ains) doté de caractéristiques chimiques et pharmacocinétiques originales. Si son efficacité est liée principalement à une inhibition préférentielle de la cyclo-oxygénase de type 2, l’effet anti-inflammatoire de la molécule est en fait la conséquence de multiples actions sur les différents médiateurs impliqués dans le phénomène inflammatoire. De plus, son absorption très rapide avec un pic de concentration plasmatique situé entre 1 et 3 heures rend cet Ains particulièrement adapté au traitement des douleurs aiguës d’origine inflammatoire. Une étude prospective récente, menée en double aveugle sur des groupes parallèles et présentée lors du congrès de l’Eular, a confirmé cet effet antalgique précoce chez des patients souffrant de gonarthrose. Le nimésulide, administré à raison de 100 mg deux fois par jour, a été comparé à un coxib, pendant quatorze jours. L’évaluation de la douleur a été effectuée par échelle visuelle analogique à J1 et J14, avant et trente minutes après l’ingestion du médicament. Des dosages de la substance P, de l’interleukine 6 et de l’interleukine 8, qui sont connues pour être associées à l’inflammation et à la douleur articulaires, ont également été réalisés. Au total, 44 patients atteints d’arthrose du genou, parmi lesquels 20 avaient un épanchement articulaire, âgés de 71 ± 1,1 ans en moyenne, ont participé à l’essai. Leur score de douleur initial évalué sur l’échelle visuelle analogique était supérieur à 40.
Cliniquement, l’efficacité très rapide du nimésulide a été montrée avec une diminution significative de la douleur 30 minutes après l’administration du produit, notamment chez les 20 patients ayant un épanchement articulaire. A la fin de l’étude, le pourcentage de malades ayant rapporté un effet antalgique bon ou très bon était de 77,3 %.
De fait, à J1 comme à J14, le traitement par nimésulide a entraîné une réduction significative des concentrations de substance P et d’interleukine 6 dans le liquide synovial des patients ayant un épanchement articulaire. En revanche, les deux traitements n’ont provoqué aucune modification des taux d’interleukine 8. Enfin, dans cette étude, les concentrations plasmatiques et synoviales de nimésulide ont été très rapidement atteintes avec une augmentation nette des concentrations synoviales entre le premier et le quatorzième jour. Le traitement a par ailleurs été généralement très bien toléré, sans aucune sortie d’essai pour effet secondaire.
D’après une conférence de presse organisée par les Laboratoires Helsinn et la communication de M. Bianchi (Italie).
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