Leem : débat inédit entre deux candidats à la présidence

Le prochain président du Leem (Les entreprises du médicament) sera-t-il un médecin, Patrick Errard, ou un Sciences Po, Hervé Gisserot ? Le premier qui dirige Astellas France, filiale d’un groupe Japonais et le second, président de Glaxo France et Europe seront fixés le 4 décembre à l’issue d’un CA qui doit désigner un successeur à Christian Lajoux. Invités à débattre par l’APM (Agence de presse médicale), l’un et l’autre ont exposé plus de convergences que de divergences. Mais la réforme de la gouvernance du syndicat semble assurée, puisque les deux candidats entendent tous deux instaurer plus de collégialité entre le président du Leem et ses vice-présidents. Sur les contours du futur patron des patrons de laboratoires, une nuance entre les deux hommes : le président de GSK affirme qu’il ne sera «pas un président à plein temps», promettant «une disponibilité intellectuelle», mais ajoutant : «ce n’est pas de la rue de la Faisanderie (siège du Leem) que nous repenserons le système.» Pour sa part, le patron d’Astellas corrige qu’à «moins de 50% de présence au Leem, je crains que ce ne soit difficile». Les deux candidats ont aussi martelé l’un et l’autre que le seuil de tolérance était dépassé pour la taxation de l’industrie lors des PLFSS successifs. Enfin, ils protestent de leur attachement à la dynamique conventionnelle, chacun en y mettant toutefois son grain de sel : Patrick Errard plaide pour la création d’une commission interministérielle permanente. Hervé Gisserot se fait fort de saisir l’occasion de la renégociation de l’accord-cadre Etat-Industrie qui s’achève à la fin de l’année pour bâtir « un accord-cadre plus moderne qui corresponde mieux au médicament »