PARIS
D’origine néo-zélandaise, Juliet O’Brien travaille en France depuis plusieurs années. Elle a écrit en langue anglaise cette histoire qui se passe dans un pays imaginaire mais qui ressemble beaucoup à la France. Marine Benech l’a traduite. Un jeune émigré sans papiers veut écrire à sa femme demeurée au pays ( imaginaire aussi, mais qui ressemble aux pays de l’Est) et rassembler un dossier pour obtenir le statut de réfugié politique. Un lien se crée entre l’écrivain raté, amer, qui a dû subir un grand malheur personnel autrefois, et le tout jeune homme dont la femme est enceinte et qui, sans qu’il le sache, subit des violences policières dans leur pays. Les personnages annexes sont intéressants, mais on pourrait s’en passer, même s’ils sont bien joués et dirigés par l’auteur elle-même. Ce qui retient l’attention et émeut, c’est le face-à-face : Rouvesquen, Dominique Langlais, tendu, nerveux, cynique personnage de l’écrivain, très bien face au Lansko de Bob Kelly, jeune comédien irlandais tout à fait remarquable. Encore un très bon spectacle présenté par Colette Nucci au Théâtre 13.
Théâtre 13 (01.45.88.62.22), mardi, mercredi, vendredi, 20 h 30, jeudi et samedi 19 h 30, dimanche à 15 h 30. Durée : 1 heure 45 sans entracte. Jusqu’au 18 octobre.
« Après la répétition »
Didier Bezace joue ce grand texte d’Ingmar Bergman dans une mise en scène de Laurent Laffargue. Ce spectacle avait présenté à l’Athénée, puis au cours d’une longue tournée. Bezace, comédien sensible, très belle carrière au cinéma et à la télévision, est plus rare au théâtre. Il retrouve le personnage du metteur en scène tiraillé entre deux femmes, une jeune comédienne et une dans la beauté de sa maturité. Deux comédiennes hypersensibles : Céline Sallette et Fanny Cottençon. Ce beau spectacle, profond et émouvant, est à voir ou revoir sur la scène du théâtre d’Aubervilliers, que Didier Bezace dirige.
Théâtre de la Commune à Aubervilliers (01.48.33.16.16), du 23 septembre au 9 octobre. Durée : 1 heure 30. Notez aussi la reprise du merveilleux moment « Rosa, la vie », par Anouk Grinberg, d’après les Lettres de Rosa Luxemburg (éditions de L’Atelier), durée 1 heure 15. On découvrira aussi les aquarelles que fait depuis des années l’interprète.
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