LE SUIVI du patient diabétique de type 2, dont les modalités de suivi ont été rappelées par la HAS en 2006, est assuré par le médecin traitant et le recours à d'autres spécialités est nécessaire, soit lors de complications, soit dans certains cas pour un suivi périodique, comme pour une consultation ophtalmologique annuelle (avec un fond d'oeil avec dilatation), qui est préconisée comme une mesure systématique. Il en est de même de la pratique d'un électrocardiogramme qui doit être annuelle afin de dépister un retentissement cardiaque du diabète, notamment la survenue d'un infarctus du myocarde silencieux (les maladies cardio-vasculaires représentent plus de la moitié des causes de décès chez les diabétiques).
Le dépistage de l'ischémie silencieuse.
Un bilan cardiologique approfondi, pour dépister l'ischémie myocardique asymptomatique ou silencieuse, doit être proposé chez le sujet à risque cardio-vasculaire élevé. Ces patients à risque ont été définis comme étant des patients diabétiques de type 2, âgés de plus de 60 ans ou ayant un diabète reconnu depuis plus de dix ans et ayant au moins deux facteurs de risque parmi les suivants : une dyslipidémie (cholestérol total > 2,5 g/l et/ou LDL > 1,6 g/l, HDL < 0,35 g/l, triglycérides > 2 g/l et/ou traitement hypolipémiant), une pression artérielle > 140/90 mmHg ou un traitement hypotenseur, un tabagisme actif ou interrompu depuis moins de trois ans, un accident cardio-vasculaire majeur avant l'âge de 60 ans dans la parenté du premier degré. Font aussi partie des sujets à haut risque, les diabétiques de type 1 âgés de plus de 45 ans et traités depuis plus de quinze ans et ayant au moins deux autres facteurs de risque et les patients diabétiques de type 1 ou 2 ayant, quel que soit l'âge ou le niveau des facteurs de risque traditionnels, soit une artériopathie des membres inférieurs et/ou un athérome carotidien, soit une protéinurie, soit une micro-albuminurie avec, dans ce dernier cas, au moins deux autres facteurs de risque.
Une ischémie silencieuse doit aussi être recherchée lors de la reprise d'une activité sportive par un sujet sédentaire âgé de plus de 45 ans. L'épreuve d'effort constitue alors l'examen de dépistage de première intention.
D'après les communications de Patrick Assyag (Paris) et Jean-Jacques Domérégo (Nice), lors de la session spéciale « Médecin généraliste ».
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