Coup double pour l’acide zolédronique dans le cancer du sein. Au cours de son suivi à long terme, l’étude ABCSG-12 confirme l’effet antitumoral de l’acide zolédronique dans les cancers du sein à un stade précoce avant la ménopause, le bisphosphonate étant prescrit initialement en prévention de la perte osseuse liée à l’hormonothérapie. L’étude autrichienne dirigée par le Pr Michael Gnant (Vienne) avait précédemment observé à 48 mois que les patientes traitées par tamoxifène (20 mg/jour) ou anastrozole (1 mg/jour) en association avec de l’acide zolédronique (4 mg tous les 6 mois) pendant 3 ans étaient moins sujettes aux rechutes. Le phénomène se vérifie ainsi à plus long terme, à 62 mois, soit plus de 2 ans après l’arrêt de tout traitement anti-cancéreux avec un risque de récidives diminué de près de 32 %.
Ces résultats confirment l’hypothèse du « micro-environnement » selon laquelle l’os et, en particulier, la moelle osseuse peuvent s’avérer plus ou moins propices à la dissémination des cellules tumorales. Ces nouvelles données confortent dans son choix la Société européenne d’oncologie médicale, l’ESMO (European Society of Medical Oncology), de recommander à double titre le zolédronate dans le traitement du cancer du sein chez les femmes non ménopausées traitées par hormonothérapie, mais aussi chez celles ménopausées traitées par anti-aromatases.
«The Lancet Oncology », publié en ligne le 4 juin 2011. DOI:10.1016/S1470-2045(11)70122-X.
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