GROS SUCCÈS aux États-Unis, cet essai de Charles C. Mann – qui signe régulièrement dans « Science », le « New York Times » et le « Washington Post » – est un pavé dans la mare dans la façon dont est enseignée l'histoire des Amériques. Sans prétendre faire la synthèse des dernières données des archéologues, des anthropologues, des scientifiques, des géographes et des historiens, l'auteur explore les trois grandes lignes de force des découvertes les plus récentes : la démographie indienne, les origines des peuples indiens, et l'écologie indigène. Il dévoile ainsi un autre visage des Amériques avant Christophe Colomb. C'en est fini du continent vierge et sous-exploité de l'Histoire officielle ; il faut se faire à l'idée que cette terre était alors habitée par une mosaïque de peuples avec des langues, des cultures, des empires, des cités puissantes, souvent plus riches et plus vastes que celles de l'Europe – un creuset de civilisations brillantes et évoluées, soucieuses de leur environnement.
Ce portrait, abondamment illustré de photos en noir et blanc, émerge comme une grande fresque épique, car Charles Mann n'offre pas seulement l'érudition mais aussi le plaisir de la lecture.
Editions Albin Michel, 471 p., 22 euros.
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