Election présidentielle
Témoin de la faible implantation des idées de Jean-Marie Le Pen dans le corps médical, les intentions de vote mesurées par « le Quotidien » depuis la présidentielle de 1988 montrent que le leader du FN n'a presque jamais dépassé la barre des 6 %, jusqu'aux intentions de vote exprimées pour le second tour de 2002 (15 %, voir page 3).
Lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 1988, 6 % des médecins interrogés affirmaient leur intention de voter pour Jean-Marie Le Pen. Toutefois, l'échantillon très restreint utilisé à l'époque par l'institut de sondage (210 médecins généralistes uniquement) n'était guère représentatif de l'opinion de l'ensemble du corps médical.
Les sondages effectués par IPSOS auprès du corps médical pour le premier tour des élections présidentielles de 1995 et de 2002 montrent que les intentions de vote des médecins en faveur du candidat du Front national non seulement ont baissé d'une élection à l'autre (contrairement à ce qui se passe pour l'ensemble des électeurs), mais restent également inférieures aux scores dont il était crédité dans les sondages grand public (voir tableau).
Bien qu'ils ne soient pas comparables, puisqu'ils ont été réalisés auprès d'un échantillon des seuls médecins libéraux, les sondages effectués en vue des élections législatives de 1993 et de 1997 montrent des intentions de vote encore plus faibles pour les candidats du Front national. Elles s'élevaient à 2 % en 1993 et à 2,9 % en 1997.
Les résultats concernant les intentions de vote des médecins en faveur de Jean-Marie Le Pen sont cependant à interpréter avec prudence, dans la mesure où les instituts de sondage ont souvent sous-évalué le vote en faveur de l'extrême droite et où les redressements qui permettent, pour l'ensemble de la population, de corriger certaines données sont impossibles lorsque le sondage ne porte que sur une catégorie socioprofessionnelle (voir page 3).
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