L'actualité au 55° Congrès annuel
de l'American Academy of Neurology (ANN)
Le virus West Nile est à l'origine d'une épidémie de méningoencéphalite qui sévit aux Etats-Unis depuis 1999. Il s'agit d'un virus ARN de la famille des flavivirus. Il donne aussi lieu à des atteintes neuromusculaires qui évoquent soit un syndrome poliomyélitique aigu, soit un syndrome de Guillain-Barré. Ces syndromes sont précédés de fièvre, fatigue, nausées, céphalées et parfois d'un rash. Plus tard, s'installe une faiblesse musculaire, asymétrique, plus proximale que distale, hyporéflexique. L'extrémité céphalique est fréquemment touchée avec atteinte faciale et syndrome bulbaire. L'atteinte motrice peut être très sélective ne touchant qu'un membre. Il n'existe pas en général de signe sensitif. Le LCR montre une pléïocytose élevée. L'EMG confirme la réduction des amplitudes motrices avec des tracés pauvres d'amplitudes normales ou augmentées à l'effort, tandis que les tracés au repos montrent de la fibrillation. L'IRM médullaire peut révéler des hypersignaux de la corne antérieure. Une inflammation périvasculaire et une perte neuronale sont les principales caractéristiques histologiques. Ces manifestations peuvent survenir parfois en l'absence d'atteinte centrale. Le pronostic fonctionnel est réservé, la moitié des patients gardent des séquelles un an après l'infection. Sur le plan thérapeutique, la ribavirine s'est révélée inefficace dans un essai ouvert. L'interféron alpha et les Ig IV ont été essayés, leur efficacité doit être démontrée.
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