Sans effet sur les décès par cancer

Le thé vert réduirait la mortalité cardio-vasculaire

Publié le 14/09/2006
Article réservé aux abonnés
1276100559F_Img235408.jpg

1276100559F_Img235408.jpg

AU PAYS du Soleil levant, où la tradition du thé vert est plurimillénaire, Shinichi Kuriyama et coll. ont commencé en 1994 une étude prospective de cohorte, chez 50 530 personnes qui ont été suivies pendant onze ans. Les résultats de la « Ohsaki National Health Insurance Cohort Study » sont maintenant en train d’être publiés. Les participants, des adultes de 40 à 79 ans, étaient indemnes de maladies cardio-vasculaires, d’AVC et de cancers à l’inclusion.

Au cours du suivi, il y eut 892 décès d’origine cardio-vasculaire et 1 134 pour cause de cancer.

Au terme des onze ans, la consommation de thé vert apparaît corrélée de façon inversement proportionnelle à la mortalité de toutes causes et de cause cardio-vasculaire. En revanche, la prévention contre le cancer n’apparaît pas dans cette étude prospective.

Ainsi, chez les hommes, en comparant avec une consommation très basse ou nulle, la prise de deux à quatre tasses de thé vert par jour réduit significativement le risque de mortalité (RR : 0,93) ; c’est encore plus clair quand cinq tasses sont bues (RR : 0,88).

La mortalité par AVC.

L’association est plus forte chez les femmes, avec des RR respectivement de 0,82 et 0,77. La corrélation inverse, donc la protection, est plus forte pour la mortalité cardio-vasculaire que pour la mortalité de toutes causes (RR : de 0,84 et 0,69). Dans le domaine cardiologique, c’est contre la mortalité par AVC que le thé vert se révèle le plus efficace. Mais les RR de mortalité par cancer ne sont pas différents entre les buveurs et les non-buveurs de thé vert.

Actuellement, on constate que le thé vert est l’objet d’un nombre croissant d’études, pour évaluer son intérêt préventif. Les effets des polyphénols, qui sont les constituants chimiopréventifs, ont été étudiés in vitro et chez l’animal. Chez les humains, les effet du thé vert sont encore mal circonscrits.

« Jama », 2006 ; 296 : 1255-1265.

> Dr BÉ. V.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8009