NICOLA PRINCIPI et Susanna Esposito (université de Milan) ont recensé et analysé dans le « Lancet - Infectious Diseases » des articles récents portant sur la grippe chez les enfants. Ils ont pris en compte les considérations logistiques et économiques susceptibles d'orienter vers un élargissement des programmes de vaccination. Presque une centaine de publications sont référencées dans cette analyse, qui montre que le vaccin pourrait être utilisé plus largement que ce qui est habituellement recommandé.
« Toutes les données concernant les vaccins disponibles indiquent clairement que l'immunogénicité des préparations est bonne. Et aussi que les vaccins sont sûrs, bien tolérés et efficaces, pour la prévention de la grippe et de ses complications, aussi bien chez les enfants à haut risque que chez les enfants en bonne santé. »
Les personnes en contact.
De plus, la grippe chez des enfants est susceptible d'avoir des conséquences socio-économiques non négligeables chez les personnes en contact dans la maisonnée. Les données économiques ne permettent toutefois pas de recommander une vaccination universelle et en particulier si les préparations les plus onéreuses doivent être utilisées. Principi et Esposito soulignent qu'ils n'ont d'arguments « que pour une légère modification des recommandations ».
« D'abord, des efforts accrus sont nécessaires pour identifier les enfants à haut risque, c'est-à-dire ceux qui présentent une affection chronique (cardiopathie, maladie pulmonaire, diabète...) » qui sont atteints six fois plus souvent par la grippe que les autres et dont la couverture vaccinale est moins bonne qu'elle ne le devrait.
Ensuite, une vaccination des enfants de 6 mois à 2 ans ayant des infections ORL fréquentes devrait être encouragée. Enfin, les enfants qui fréquentent une garderie ou une communauté préscolaire pourraient être inclus parmi les groupes pédiatriques devant être vaccinés, ce qui réduirait le poids de la grippe pour eux et pour leur maisonnée.
« The Lancet Infectious Diseases », vol. 4, février 2004, pp. 75-83.
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