L’EXCELLENCE du trio réside dans sa longévité. À l’image des 25 ans d’existence de celui de Keith Jarrett… Pianiste italien très réputé, Giovanni Mirabassi, élevé dans le culte de Bud Powell, Bill Evans et Oscar Peterson, a rencontré ses acolytes – Gianluca Renzi (Italie ; contrebasse) et Leon Parker (États-Unis ; batterie) – voici deux ans. Malgré cette courte activité ensemble, le trio a sorti un premier CD, « Terra furiosa », en 2008, qui a été très bien accueilli par le public et la presse. Aujourd’hui, ils récidivent avec « Out of Track » (Discograph), qui confirme la qualité de leurs relations musicales.
Pour matériel, huit standards – d’Astor Piazzolla à John Coltrane en passant par l’inévitable Cole Porter, voire plus inattendu, Joan Baez et Ennio Morricone – et quatre compositions du leader. Le résultat : beaucoup de swing, d’envolées lyriques, de belles phrases et une certaine magie. À noter que pour ses futures prestations parisiennes (1), Giovanni Mirabassi, dans une « Carte blanche à la chanson française », va inviter notamment Jeanne Cherhal, Anne Sylvestre et Bénabar… Un autre défi ?
Après deux albums hyper groovy en 2005 et 2006, le claviériste – il joue du piano acoustique et électrique Fender Rhodes – belge Éric Legnini est de retour avec « Trippin’ » (BFlat Recordings/Discograph), un CD qui se situe dans la même veine que les précédents.
Élève lui aussi aux accents de Bill Evans, Keith Jarrett ou Herbie Hancock, cet ancien accompagnateur de Claude Nougaro, Serge Reggiani et Joe Lovano, reprend – avec Mathias Allamane (contrebasse) et Franck Agulhon (batterie) – la formule du soul jazz et du funk jazz sur ses propres compositions comme sur celles de Dizzy Gillespie ou Stevie Wonder. De sacrées pulsations et de bonnes vibrations.
L’interactivité entre les musiciens est le maître mot de Enrico Pieranunzi. Partenaire privilégié de Chet Baker, Charlie Haden ou encore Lee Konitz, le pianiste romain, âgé de 59 ans, Django d’Or du meilleur musicien européen en 1997, travaille depuis 1986 – avec des interruptions cependant - avec deux pointures du jazz aux États-Unis : le virtuose de la contrebasse, Marc Johnson, et le subtil batteur Joey Baron, qui sont aussi de très solides et inspirés solistes.
Pour se rendre compte de leurs multiples qualités, il suffit d’écouter « Dream Dance » (CamJazz/Harmonia Mundi), leur dernier opus. Neuf compositions du leader, allant de ballades qui servent à de magnifiques envolées lyriques, à des thèmes plus swinguant débouchant sur des phrasés évocateurs. À la fois frais et énergique.
(1) Paris – le Sunset (01.40.26.21.25 – www.sunset-sunside.com) – les 7, 14, 21 & 28 avril – 20 h 00.
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