Depuis quelques années, la Suisse accueille des touristes d'un genre particulier. Ils viennent y chercher l'assistance au suicide qu'on leur refuse dans leur pays. Dans les deux « cliniques » mises en place par l'association Dignitas, par exemple, le « patient » est assisté par une infirmière qui prépare le mélange mortel, à base de penthiobarbital, après prescription médicale. Le code pénal helvétique ne proscrit l'assistance au suicide que si elle répond à un mobile égoïste.
Mais ce « tourisme de la mort », selon l'expression du procureur de Zurich, Andreas Brunner, est menacé. Le procureur prépare une proposition de loi cantonale selon laquelle le suicide assisté serait réservé aux personnes ayant un domicile en Suisse, afin de vérifier « que la personne qui demande à être aidée ne traverse pas une mauvaise passe transitoire et que sa volonté est bien établie ». Un groupe de travail de l'Office fédéral de la justice s'est aussi emparé de la question et pourrait préconiser une restriction de la législation.
Les pays de départ des touristes se posent des questions. Ainsi, au début de l'année, des parlementaires britanniques, parmi ceux qui examinent les propositions de changement de la loi sur l'euthanasie, ont effectué une visite non officielle dans le pays.
Si ce n'est pour mourir, il reste heureusement beaucoup de bonnes raisons d'aller en Suisse.
L'HISTOIRE DU JOUR
Le tourisme de la mort
Publié le 06/04/2005
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> RENÉE CARTON
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7724
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