Vos malades ont lu
« Elle », 5 mai
Auteur à succès depuis la publication de son roman « Truismes », en 1996, on lui reconnaît talent et originalité. L'interview qu'elle accorde cette semaine au magazine « Elle » donne un éclairage particulier sur son parcours littéraire singulier. Car Marie Darrieussecq, 34 ans, est une « fille Distilbène » comme les 80 000 femmes dont les mères ont reçu cette hormone de synthèse pendant leur grossesse et qui sont aujourd'hui exposées à des problèmes, en particulier de fertilité et de complications obstétricales. Elle a 14 ans quand elle apprend, au décours d'une enquête menée par la MGEN, la mutuelle de sa mère, sur les grossesses des enseignantes dans les années 1950 à 1970, qu'elle n'aurait peut-être jamais d'enfant. « J'ai refoulé très soigneusement cette information qui était une source d'angoisse atroce. Et, pendant des années, j'ai essayé de faire comme si de rien n'était. »
Les ennuis commencent avec le début de sa sexualité. Et lorsque son premier mari parle de faire un bébé, l'angoisse est si terrible qu'elle écrit « Truismes », l'histoire d'une fille qui se transforme en truie. « Ce corps féminin délirant, la métamorphose, la monstruosité, l'obscénité, tout cela vient en partie de mon angoisse de fille Distilbène. Cela a beaucoup influencé mon imaginaire », avoue-t-elle. Après une psychanalyse, un remariage, une grossesse difficile mais parvenue à son terme, elle écrit « le Bébé », avant de s'engager dans l'association Réseau DES. « Parce que Mathieu était né, je me sentais capable de parler, je suis devenue la marraine de l'association. » Aujourd'hui, elle raconte et milite, fait du lobbying auprès des médecins et pour que les grossesses des filles victimes du Distilbène soient reconnues comme pathologiques par la Caisse nationale d'assurance-maladie.
La rhubarbe, une racine barbare bonne pour la santé
« Alternative santé/l'Impatient », mai 2003
Son nom provient du latin « rheubarbarum » ou racine barbare. Elle est originaire de Chine et ses racines étaient recherchées pour ses vertus médicinales. Vasco de Gama la décrit comme une des plantes les plus prisées sur le marché de Calicut (Inde) au XVIe siècle. En Europe, elle arrive par caravanes de Russie et du centre de l'Asie. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que son usage alimentaire apparaît. « Fraîche et désaltérante, la rhubarbe est peu énergétique (13 Kcal). Elle est riche en fibres tendres (3,2 %) qui facilitent le transit intestinal », explique « Alternative santé/l'Impatient » à ses lecteurs. Riche en vitamines C, B et E, elle contient également de nombreux oligoéléments. Sa saveur acidulée est due aux acides organiques, et en particulier à l'acide oxalique. Lequel peut limiter l'assimilation de certains minéraux (calcium ou magnésium) et provoquer la formation de calculs chez les personnes souffrant de lithiase rénale.
La rhubarbe leur est déconseillée. Les autres pourront en savourer les pétioles (tiges) s'ils prennent garde de jeter les feuilles qui, elles, sont toxiques. Le magazine livre à ses lecteurs quelques recettes simples de rhubarbe en accompagnement de poissons ou de viandes de porc et d'agneau, en tartes, crumbles ou confitures acidulées.
Le tabac en 14 plaies
« L'Express », 30 avril au 7 mai
« Fumer tue ». Cette mention qui figurera, dès le mois de septembre, sur les paquets de cigarettes sera accompagnée de 14 avertissements sur les effets nocifs du tabac sur la santé. « L'Express » a choisi d'informer ses lecteurs sur les principales études choisies, il y a six mois, par la Commission européenne pour étayer la mesure qui oblige à mentionner les 14 risques majeurs auxquels sont soumis les fumeurs (directive « Byrne »).
Parmi celles-ci figurent des études déjà anciennes. Puisque, dès l'année 1943, en pleine Allemagne nazie, l'autopsie de dizaines de personnes, fumeurs et non-fumeurs, a permis d'établir un lien entre le tabagisme et l'augmentation des risques du cancer du poumon. En 1950, le médecin anglais Richard Dole quantifie le danger : le tabac multiplie par 10 le risque de cancer du poumon.
Autre étude, celle menée entre 1945 et 1985 par l'armée américaine qui conclut à partir d'un échantillon de 1 515 vrais et faux jumeaux à une longévité moindre du fumeur comparée à celle d'un abstinent. Cette enquête a également permis de révéler que la moitié des décès chez les fumeurs avaient une origine cardio-vasculaire. Selon le Pr Gérard Dubois, « la victime classique est l'homme de 50 ans qui disparaît en quinze minutes d'un infarctus du myocarde ».
Parmi ces avertissements, deux bonnes nouvelles en forme d'encouragement : arrêter réduit les risques de maladies cardiaques et pulmonaires mortelles, d'autant plus qu'on arrête tôt ; on peut se faire aider en appelant en particulier Tabac Info Service (0825.309.310).
Poser les bonnes indications de l'épilation au laser
« Madame Figaro », 3 mai
Une peau lisse et douce avant l'été. Entre le gel décolorant, l'épilation à la cire ou au miel et le laser dépilatoire, les conseils de « Madame Figaro » permettront aux lectrices de faire leur choix. Moins voluptueux que le tout-sucre et tout-miel de l'épilation à l'orientale, le laser « est au point aujourd'hui si l'on pose les bonnes indications, en utilisant le bon laser », assure le Dr Catherine de Goursac, du centre Laser Niel. Longtemps il a eu mauvaise réputation. Apparu dans les années 1996-1998, « il n'était pas toujours utilisé par un médecin, il fallait enduire la peau d'une pâte noire et, en cas d'erreur de manipulation ou de peau trop mate, on pouvait se retrouver brûlée ». Aujourd'hui, deux sortes de laser sont utilisées : l'Alexandrite pour les peaux blanches et le Yag LightSheer qui a une longueur d'onde différente pour les peaux métissées ou noires. Pour épuiser le « capital pileux » d'une zone, plusieurs séances sont en général nécessaires : quatre à cinq avec un rappel six mois plus tard, si l'on veut se débarrasser des poils sur les jambes ; six à dix pour la lèvre supérieure ou le menton. Les sensations de picotement sont plus vives sur les peaux mates, bronzées ou noires que sur les peaux blanches. Le principe de cette dépilation est simple : le faisceau lumineux produit par le laser absorbe la mélanine concentrée dans le poil jusqu'à son bulbe. Les poils très blonds ou blancs qui ne contiennent pas de mélanine peuvent résister au laser.
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