LE TABAGISME passif doit être évité pour ne pas nuire à la santé des non-fumeurs, on le sait. Une étude montre que cette mesure préventive est particulièrement importante à respecter quand il s'agit des personnes souffrant de mucoviscidose.
Pour comprendre l'influence du paramètre, Michael Collaco et coll. (université Johns Hopkins) ont réalisé une étude rétrospective longitudinale de la fonction pulmonaire en fonction du tabagisme passif et du statut socio-économique chez des personnes souffrant de mucoviscidose entre 2000 et 2006.
Les données ont été recueillies à partir de l'étude « US Cystic Fibrosis Twin and Sibling Study » (Michael Collaco et coll. Parmi les 812 participants souffrant de mucoviscidose, 188 étaient exposés au tabagisme passif à la maison. Ces sujets présentent un déclin significativement plus élevé de leurs fonctions pulmonaires, évaluées au cours du temps que les sujets non exposés (p < 0,001). Le statut socio-économique ne modifie pas cette relation. Les auteurs ont aussi cherché à savoir si des interactions spécifiques gènes-environnement influent sur l'effet que le tabagisme passif exerce sur les fonctions pulmonaires.
Et ils trouvent que l'interaction entre deux variants et l'exposition passive à la fumée de tabac a pour effet de réduire la fonction respiratoire. L'observation vaut pour les variants CFTR (non homozygotes pour delta-F 508) et TGF bêta 1 (qui est un gène qui agit sur le gène de la mucoviscidose). Dans ces deux cas, on constate une amplification des effets néfastes de l'exposition passive à la fumée sur la fonction respiratoire.
Dans les maladies génétiques monogéniques, il existe des variations interindividuelles importantes de présentation et de gravité des états pathologiques. L'étude simultanée de l'environnement et des gènes fournit des données sur les origines de ces variations, expliquent Collaco et coll.
« JAMA », 2008 ; 299 (4) : 385.
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