GRÂCE À LA TRÈS VASTE cohorte américaine Women's Health Initiative (WHI), de nombreuses données épidémiologiques ont pu être obtenues, au premier rang desquelles celles responsables du débat sur le traitement hormonal de la ménopause. Dans le « BMJ », Frank A. Lederle (Minneapolis) et coll. se sont penchés sur les facteurs de risque de rupture ou de réparation d'un anévrisme de l'aorte abdominale, dans cette population féminine.
L'analyse de près de 162 000 participantes, de 50 à 79 ans, ménopausées, ayant déclaré au total 184 anévrismes, a permis aux auteurs d'établir une forte corrélation avec l'âge des patientes et le tabac. Un antécédent de tabagisme, la consommation actuelle, ainsi que le total de cigarettes fumées constituent un facteur de risque indépendant d'anévrisme de l'aorte abdominale.
À l'inverse, comme c'est le cas chez les hommes par ailleurs, l'étude montre un corrélation négative (odds ratio : 0,29) avec le diabète. Ce qui laisse à penser qu'existe un mécanisme physiopathologique commun entre hommes et femmes. Une relation inverse est également mise en évidence avec la prise d'un traitement hormonal de la ménopause. Cette donnée toutefois demeure sujette à controverse.
D'autres facteurs favorisent la survenue de l'affection vasculaire. Il s'agit, entre autres, de la taille de la patiente (constat similaire chez les hommes), d'une hypertension artérielle, de l'existence d'une pathologie artérielle coronarienne ou périphérique.
« British Medical Journal », édition avancée en ligne.
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