Une équipe de chercheurs apporte de nouvelles notions à la physiologie de la thermorégulation, impliquant un rôle du système immunitaire. On sait que la graisse brune sert de calorifère, de lieu où sont brûlées les calories pour réchauffer le corps, se distinguant de la graisse blanche, qui sert à stocker les calories en excès. Il existe un signal de commande cérébral, un stress hypothermique induisant un fractionnement des triglycérides de la graisse blanche, dont les acides gras sont libérés dans la circulation sanguine, puis repris par la graisse brune pour générer de la chaleur. En travaillant sur des souris, Ajay Chawla et coll. (Université de Californie) montrent que les macrophages présents dans la graisse brune peuvent faire ce travail directement, via l’action de catécholamines (norépinéphrine), dont ils ont induit la production.
C’est probablement un vestige d’un processus adaptatif au froid conservé au cours de l’évolution, existant chez des créatures très anciennes, dans lesquelles les systèmes immunitaires et métaboliques étaient plus intriqués.
« Nature Immunology », 13 décembre 2011.
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