Hépato-gastro-entérologues libéraux

Le Synmad s'engage sur la réforme

Publié le 28/10/2004

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LES GASTRO-ENTÉROLOGUES « veulent actuellement jouer un rôle pilote pour accompagner la réforme (de l'assurance maladie) entamée par le gouvernement », affirme le Dr Jean-François Rey, président du Syndicat national des médecins spécialistes de l'appareil digestif (Synmad) mais aussi leader de la branche spécialiste de la centrale syndicale Csmf. « Le ministre (Philippe Douste-Blazy) a dit : "Engagez-vous !" Nous, on s'engage ! », poursuit le Dr Rey. Le Synmad « n'a aucun état d'âme pour faire de l'évaluation [rendue obligatoire par la loi du 13 août 2004, ndlr] », explique son secrétaire général, le Dr Jacques Corallo. Le Dr Rey trouve désormais un intérêt à « un partenariat avec les caisses » dans ce domaine, et cite l'exemple de la Bretagne, où les gastro-entérologues s'entendent avec l'Union régionale des caisses d'assurance-maladie (Urcam) pour se faire évaluer anonymement sur le suivi des malades ayant subi une coloscopie avec retrait de polypes. En outre, « Vidéo-Digest 2004 », cours d'endoscopie digestive, se tiendra les 5 et 6 novembre au Cnit de Paris-la Défense « à guichet fermé, avec 800 participants », signe que « les gastro-entérologues n'ont pas attendu la contrainte de la loi pour se former », fait remarquer le président du Synmad.
Bref, les gastro-entérologues rappellent qu'ils s'efforcent d'être de bons élèves de la qualité des soins, alors que se préparent une nouvelle convention et une nouvelle nomenclature (Ccam). Et, puisqu'ils sont prêts à « éviter les coloscopies inutiles », le Synmad fait un appel du pied aux pouvoirs publics pour que cette spécialité « réoriente son activité vers le dépistage massif du cancer colo-rectal ». La méthode Hémoccult est, selon lui, « imparfaite » et « 5 à 10 % des malades n'ont pas de coloscopie, alors qu'ils devraient en avoir une ». En outre, le dépistage du cancer colo-rectal est susceptible de redynamiser les actes coloscopiques qui risque d'être mis à mal par la Ccam technique, même si le Dr Rey a reçu l'assurance que les tarifs de sa spécialité seront « neutralisés dans les six mois qui viennent ».