Travail de nuit

Le syndicat SNphar-E tire l’alarme

Publié le 17/09/2010

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Dans le cadre de la réforme des retraites, le SNphar-E, qui a appelé à manifester le 7 septembre dernier, attire l’attention des pouvoirs publics sur la pénibilité du travail de nuit des professionnels de santé. Constatant que « les médecins hospitaliers de la pénibilité », soumis à la permanence des soins, occupent quatre à cinq années de leur carrière la nuit, le SNphar-E, s’appuyant entre autres sur une enquête du Conseil économique et social*, en conclut qu’ils sont soumis à de graves nuisances sanitaires. Entre autres : troubles du sommeil, gastro-intestinaux, hypertension artérielle, diabète, infarctus du myocarde, cancer du sein, colorectal, de la prostate, de l’endomètre… Le SNphar-E formule des propositions pour aménager la retraite des médecins hospitaliers soumis au travail de nuit. Le syndicat demande de limiter à 160 trimestres de cotisation les médecins hospitaliers qui auraient effectué plus de 1 000 nuits travaillées sur une carrière. Au-delà de 1 000 nuits travaillées, le médecin qui continue d’être exposé au travail de nuit devrait recevoir des compensations, pense le syndicat, sous forme de doublement des cotisations Ircantec sur la rémunération de nuit. Autre proposition : dès 60 ans, un médecin usé pourrait ne plus se voir imposer de travail de nuit. Le syndicat préconise aussi la constitution d’un curriculum laboris, afin d’évaluer les risques du travail de nuit sur la santé des médecins, l’aménagement des fins de carrière, et le suivi actif en médecine du travail.

* Le travail de nuit : impact sur les conditions de travail et de vie des salariés. Rapporteur : François Edouard. Voir www.decision-sante.com