Le suivi médical des athlètes

Publié le 05/02/2002

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Médecin auprès de la Fédération française de ski (FFS), le Dr Marie-Philippe Rousseau-Blanchi est chargée - notamment - de la préparation physique des athlètes qui participent aux jeux Olympiques d'hiver. « Le suivi physiologique a lieu durant l'été, explique-t-elle . A partir du 1er novembre, il n'y a plus de test d'effort, mais d'autres indices nous permettent de suivre les athlètes. » Le rôle du Dr Rousseau-Blanchi est de « vérifier que l'entraînement ne porte pas atteinte à l'état de santé général du sportif ». « Il faut éviter que l'athlète tombe dans une période de fatigue, causée par un surentraînement. Sinon, il est difficile d'en sortir. Par ailleurs, la fatigue multiplie les risques de blessures », précise-t-elle. Le suivi psychologique relève totalement de l'initiative individuelle. Le médecin souligne d'ailleurs que ce type de suivi ne rentre pas dans ses compétences. « On ne peut que conseiller. »
Les athlètes français bénéficient-ils du même suivi médical que ceux d'équipes étrangères ? « Je n'en sais rien, dit-elle . Certaines nations mettent plus de moyens dans le médical. Nous, on commence à avoir des moyens en termes de suivi longitudinal. » Personnellement, le Dr Rousseau-Blanchi considère qu'il n'y a « pas assez de professionnels de santé pour aider les athlètes ». Par exemple, les médecins de fédérations « ne disposent pas d'un nombre de jours de disponibilité suffisant ».
Quand elle affirme que « (ses) athlètes ne sont pas dopés », on se « moque » d'elle. « Nous faisons une surveillance importante. Après, c'est une question de confiance. »« Si vous me le demandiez, je ne mettrais pas ma main au feu qu'aucun athlète n'aura cherché à se doper. Mais, nous, c'est comme en matière de suivi psychologique, on ne peut que conseiller. »