EN NOVEMBRE 2004, François Lemare, pharmacien des hôpitaux, responsable du secteur production à l'hôpital Cochin (Paris), s'est associé avec le Pr François Goldwasser, oncologue pour mettre en place une initiative originale de suivi des patients cancéreux traités en hôpital de jour, le programme Athos (Administration des thérapeutiques hospitalières et des soins à domicile). Aujourd'hui, les patients pris en charge à l'hôpital Cochin en raison d'un tumeur solide et qui reçoivent l'un des 15 protocoles de chimiothérapie sélectionnés, sont invités à participer à cette expérience qui repose sur un contact téléphonique régulier et sur l'envoi d'informations au médecin et pharmacien traitant.
Dans le cadre de l'organisation du service d'oncologie, la veille de l'hospitalisation pour cure de chimiothérapie, une infirmière du service d'oncologie entre en contact par téléphone avec le patient et s'enquiert de son état physique et des ses derniers résultats d'analyses biologiques. Au cours de la journée d'hospitalisation, ce sont ces mêmes infirmières, assistées des internes en médecine, qui procèdent à une éducation thérapeutique adaptée spécifiquement au traitement administré : existence d'effets indésirables, protocole à suivre si ces manifestations apparaissent, etc. A cette occasion, un classeur comportant différentes informations - dont les recommandations pour le traitement des différents effets indésirables - est remis au patient.
Le deuxième et le huitième jour postchimiothérapie, des externes en pharmacie joignent par téléphone le patient à des heures prédéfinies en commun accord et ils valident l'éducation thérapeutique grâce à un questionnaire préétabli (comportant une dizaine de questions) spécifique des protocoles de chimiothérapie utilisés. Ils s'intéressent par exemple à l'existence de nausées ou de vomissements et comparent l'attitude pratique du malade avec les protocoles expliqués oralement au cours de l'hospitalisation de jour. Si le patient souhaite obtenir des informations purement médicales, il est orienté vers l'un des oncologues du service.
En relation avec le médecin traitant.
En parallèle, si le patient a donné son accord, le médecin et le pharmacien traitant sont contactés par courrier afin de fournir des renseignements précis sur les traitements administrés, leurs possibles effets secondaires et les éléments biologiques de surveillance (NFS, bilan rénal, etc.). Les praticiens, s'ils le souhaitent, peuvent entrer en contact avec les oncologues et les pharmaciens hospitaliers lorsqu'ils sont confrontés à des effets secondaires imprévus ou à la nécessité d'une comédication particulière.
Depuis le mois de novembre 2004, plus de 150 patients ont été inclus et une récente enquête a prouvé leur satisfaction ainsi que celle des soignants.
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