> Danse
ESSENCE DE ROMANTISME et de féerie, « la Sylphide », telle que nous la montre la reconstitution de Pierre Lacotte d'après des documents d'archives, est une pièce maîtresse du répertoire du Ballet de l'Opéra de Paris qui aura, à la fin de la saison, été représentée à Paris 190 fois depuis 1972.
Le spectacle comporte largement de quoi mettre en valeur le Ballet de l'Opéra, avec au premier acte la grande fête dans la chaumière écossaise, qui met en mouvement un régiment d'Ecossais et d'Ecossaises en kilts bleu et rouge et offre le grand « Pas de deux des Ecossais », interprété superbement par la très gracieuse Laura Hecquet et Joshua Hoffalt.
Dans la forêt, au deuxième acte, avec le grand déploiement de Sylphides impeccablement réglé, Mathieu Ganio, dernier danseur étoile nommé en mai dernier à l'âge de 20 ans, après sa prise de rôle de Basilio dans « Don Quichotte » (« le Quotidien » du 14 juin), devait danser deux représentations de cette reprise ; il a en plus remplacé Manuel Legris lors de la première dans le rôle de James. Doté d'un physique magnifique, tout en bras et en jambes, le jeune Ganio a triomphé dans ce rôle difficile qui le maintient sur scène pendant toute la durée du ballet. Technique magnifique, aisance en scène, grande classe dans le jeu de pantomime, il ne lui reste plus qu'à vaincre, défaut déjà remarqué dans « Don Quichotte », un aspect figé de son visage qui n'exprime pas encore les subtilités de sa pensée d'interprète.
Il avait comme partenaire dans le rôle-titre une jeune première danseuse, elle aussi nouvellement promue au dernier concours interne du corps de ballet, Isabelle Ciaravola, 31 ans. Très légère et expressive, même si son jeu de bras n'est pas (encore) superlatif, elle a brillé dans cette prise de rôle. Jean-Marie Didière était impayable dans le rôle de la Sorcière comme dans tous les rôles de caractère qu'il interprète sur cette scène.
La musique de Jean-Madeleine Schneithoeffer n'est, de loin, pas le point fort de l'œuvre. Il faut rendre hommage à la direction d'Ermano Florio, qui, avec un soin infini, eut l'immense mérite de lui donner un semblant d'unité.
Le spectacle fera l'objet d'un enregistrement pour une diffusion en DVD, comme la plupart des ballets classiques du répertoire du Ballet de l'Opéra de Paris, publiés par TDK (distribution Intégrale). Rentrée du Ballet, avec un spectacle Bel/Lander/Robbins, du 22 septembre au 9 octobre, à l'Opéra Garnier (08.36.69.78.68).
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