Le traitement optimal des maladies occlusives fémoro-poplitées reste controversé. Dans les lésions allant jusqu’à 15 cm de longueur, de récentes études ont montré la supériorité à court terme du stent au nitinol par rapport à l’angioplastie percutanée à ballonnet. Les données sont limitées en ce qui concerne les résultats à long terme. C’est dire l’intérêt de l’étude RESILIENT publiée dans le « Journal of Endovascular Therapy ». Ce travail randomisé multicentrique a porté, compte tenu des sorties d’étude sur 161 patients qui ont été suivis pendant trente-six mois. Ces sujets qui souffraient d’une claudication intermittente et qui présentaient des lésions de la fémorale superficielle ou de l’artère poplitée ont été randomisés dans un ratio 2:1 pour recevoir soit un stent au nitinol, soit une angioplastie à ballonnet.
À douze mois, l’absence de recours à une revascularisation de la lésion cible a été constatée chez 87,3 % des patients du groupe stent et 45,2 % du groupe ballonnet.
À trois ans, il n’y avait pas de différence entre les deux groupes en ce qui concerne la survie (90,0 % contre 91,7 %) et la survenue d’incidents majeurs (75,2 % dans les deux groupes).
Mais, à trois ans, l’absence de recours à une revascularisation de la lésion cible était plus importante dans le groupe stent (75,5 % contre 41,8 %).
À dix-huit mois, un taux de 4,1 % fracture du stent était documenté.
« Dans cet essai multicentrique, chez les patients présentant une claudication et des lésions fémoro-poplitées d’étendue modérée, l’implantation en première intention d’un stent au nitinol était associée à de meilleurs résultats à long terme par rapport à l’angioplastie seule. »
Cela dit, un éditorialiste fait remarquer l’absence de différence de qualité de vie à deux et trois ans et se demande si la présente étude suffit à recommander un changement dans les pratiques.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature