Plus de 70 chefs d'Etat et de gouvernement se réunissent aux Nations unies, à New York, du 8 au 10 mai, pour un sommet consacré à la lutte contre les souffrances de millions d'enfants victimes de la pauvreté, de la maladie et de la guerre. Prévu à l'origine pour septembre dernier, le sommet avait dû être reporté en raison des attentats contre New York et Washington.
Ce sommet des enfants, en fait une session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies, va évaluer les succès obtenus depuis la première manifestation de ce type organisée en 1990. « Il y a eu des progrès, mais il devrait y en avoir eu plus. Il y a encore 11 millions d'enfants qui meurent chaque année, alors qu'on pourrait l'éviter, a déclaré à l'AFP la directrice du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) Carol Bellamy. Il ne s'agit pas de construire de grands hôpitaux cinq étoiles, il s'agit d'enfants qui n'ont pas été vaccinés ou d'enfants qui n'ont pas accès à l'eau potable, à des sanitaires. »
Pour l'UNICEF, le sommet des enfants sera l'occasion de souligner l'importance « que les dirigeants prennent leurs responsabilités », faute de quoi les plans d'action resteront sans effet, et sans financement.
Parmi les objectifs fixés, l'UNICEF plaidera pour qu'il soit mis fin à la discrimination qui frappe les petites filles : 80 millions d'entre elles sont privées de tout enseignement (à comparer avec 40 millions de garçons), et donc restent illettrées, ce qui a des effets mesurables sur la mortalité infantile.
La déclaration finale devrait souligner plus clairement qu'en 1990 la nécessité de lutter contre le SIDA, ainsi que celle de protéger les enfants des guerres et de l'exploitation sexuelle, a déclaré Mme Bellamy. Ces deux fléaux sont déjà au centre de deux protocoles additionnels à la Convention sur les droits de l'enfant de 1989, ajoutés par l'Assemblée générale de l'ONU il y a deux ans.
Cette session extraordinaire sera également l'occasion d'un symposium de responsables religieux et d'un forum très controversé sur la médecine reproductive.
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