RÉUNI en conseil d’administration, le Snpf (Syndicat national des pédiatres français, adhérent de la Csmf) a adopté plusieurs motions reflétant l’inquiétude de la spécialité. Tarifs, formation, démographie, permanence des soins : les sujets d’irritation, voire de colère, ne manquent pas pour la profession.
La première motion votée par le Snpf concerne la majoration jeune enfant (MJE) que peuvent désormais appliquer les généralistes quand ils prennent en charge de petits patients âgés de 2 à 6 ans et qui continue de provoquer «étonnement» et «indignation» chez leurs confrères pédiatres. «Il est remarquable d’observer que, désormais, la base de remboursement d’une consultation d’un enfant par un médecin généraliste sera de 24euros, supérieure à celle d’un pédiatre exerçant en secteur à honoraires (libres) qui reste à 23euros», note le Snpf qui demande que les pédiatres puissent «appliquer immédiatement» la MJE.
Une Ccam gagnante.
Dans l’optique des négociations de la Ccam (classification commune des actes médicaux) clinique, les pédiatres posent par ailleurs leurs conditions : ils veulent, explique le Snpf, que leurs consultations accèdent aux futurs niveaux 2 ou 3. Pas question, ajoute le syndicat, que la pédiatrie se retrouve une «spécialité perdante».
En matière de formation initiale, le syndicat formule une double demande : l’extension du cursus en pédiatrie de quatre à cinq ans ; l’instauration d’un stage en ville, sur le modèle du stage de médecine générale, «pour que soit acquise l’expérience spécifique de la pratique libérale». Très alarmiste en ce qui concerne, pour sa spécialité, les perspectives de la démographie médicale, le Snpf «exige» la formation de 400 à 600 pédiatres libéraux par an. Une nécessité, fait-il valoir, si l’on veut à la fois «répondre aux besoins de la population, maintenir une pédiatrie de proximité et respecter le plan périnatalité».
Enfin, rappelant qu’ils «assurent annuellement 55000consultations non programmées en gardes organisées les week-ends et jours fériés», les pédiatres revendiquent, entre autres, «la reconnaissance d’une PDS pédiatrique adaptée à la démographie locale (de leur spécialité) ».
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