DANS UNE NOTE adressée aux directeurs d'hôpital, le Syndicat national des cadres hospitaliers (Snch) affiche une satisfaction non dissimulée : « La négociation sur la réforme statutaire des directeurs d'hôpital a connu une évolution décisive ces derniers jours, suite à la fermeté affichée par le Snch », écrit-il.
Le groupe de travail consacré au statut des directeurs, supervisé par la Direction de l'hospitalisation (Dhos) et auquel participent depuis deux mois le Snch, mais aussi les Conférences de directeurs, semble arrivé au terme de ses réflexions. Une seconde version du projet statutaire se trouvait entre les mains du Snch, qui doit se prononcer sur son contenu.
Les propositions dans leur ensemble sont acceptables, commentait cependant le Syndicat national des cadres hospitaliers dans son courrier aux directeurs. En effet, explique-t-il, « le ministère a renoncé à remettre en cause l'unicité du corps et a consenti quelques nouvelles avancées ».
Parmi ces avancées figure la reconnaissance tant attendue du corps des directeurs d'hôpital comme partie intégrante de la haute fonction publique, avec un déroulement de carrière strictement aligné sur celui des administrateurs civils et un régime indemnitaire substantiellement réévalué.
Sa gestion resterait nationale, de même que les nominations, d'après le projet. Le Snch se réjouit d'avoir obtenu in extremis la suppression de la liste nationale d'aptitude pour les directeurs d'hôpital, ainsi que l'amélioration des perspectives de carrières, « particulièrement pour les jeunes collègues ».
Autre combat gagné : il n'est plus question de procédure de révocation spécifique pour les directeurs d'hôpital. « Une solution digne, des mécanismes protecteurs et des possibilités de nouveau départ seraient enfin créés pour les collègues en difficulté professionnelle », indique le Snch.
Reste malgré tout une ombre au tableau : le syndicat n'apprécie pas que les pouvoirs publics proposent, « à la dernière minute, l'éventuelle sortie du corps de certains des plus hauts emplois, avec nomination à la discrétion du gouvernement ». Explications de Florence Quiviger, déléguée du Snch : « La seconde version du projet précise que les directeurs généraux de six gros CHU - Lille, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Nancy - ne seront plus nommés par le ministre de la Santé, mais par un décret du Premier ministre, et feront l'objet d'une rémunération à part. » L'unicité du corps doit être préservée, insiste le Snch, qui indique qu'il poursuit les discussions avec la Dhos à ce propos.
Les négociations sur le statut des directeurs d'hôpital
Le Snch satisfait, à un détail près
Publié le 30/03/2004
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> DELPHINE CHARDON
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7510
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