LE SYNDICAT national des anesthésistes-réanimateurs de France (Snarf, qui affirme regrouper la moitié des anesthésistes libéraux), «n’appelle pas ses adhérents à s’associer au mot d’ordre de grève lancé par les chirurgiens le 24juillet». Le conseil d’administration du Snarf a en effet «pris acte» de plusieurs «engagements fermes du ministère de la Santé et de l’Union des caisses d’assurance-maladie (Uncam)», avec lesquels il négociait depuis son mouvement de grève du 2 mai 2006.
Tout d’abord, les pouvoirs publics se seraient engagés, selon le Snarf, à «prendre en compte des nouvelles techniques d’analgésie postopératoire dans la Ccam [Classification commune des actes médicaux, ndlr] par la création d’une cotation spécifique des cathéters périnerveux». De même, ils auraient approuvé le principe d’une «augmentation progressive mais substantielle (du) modificateur7 des anesthésistes de façon que les médecins anesthésistes-réanimateurs exerçant en monosite ne soient plus autant pénalisés par la Ccam». Les actes anesthésiques figurant sur la « liste 2 » dans la Ccam ont été décotés de 20 % pour permettre aux spécialistes de les réaliser tout en effectuant dans le même temps d’autres actes dans une autre salle. Les praticiens qui font ces actes en restant dans une seule salle bénéficient d’une majoration – appelée modificateur 7. Le Snarf souhaite que cette majoration passe de 4 % à 25 %.
Par ailleurs, il est question de «réévaluer à leur valeur cible les actes d’anesthésie-réanimation dans le cadre des négociations globales prévues par la convention médicale», et de «mettre en place de véritables solutions organisationnelles pour permettre, notamment, la possibilité de recruter plus d’Iade [infirmiers-anesthésistes diplômés d’Etat, ndlr] dans les établissements privés, avec revalorisation en conséquence du coût de la pratique».
Le Snarf précise toutefois qu’il «n’hésitera pas à mobiliser à nouveau les anesthésistes-réanimateurs si ces engagements n’étaient pas respectés et concrétisés rapidement».
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