L A tarification à la pathologie (TAP), dont l'expérimentation est actuellement à l'étude dans le cadre d'un comité de pilotage mis en place par le ministère de la Santé, fait l'objet pendant deux jours d'un colloque international organisé par la direction de la Recherche des études de l'évaluation et des statistiques (DREES).
Pour le Dr Jacques Guizet, représentant le Syndicat des médecins libéraux (SML) au sein du comité de pilotage, cette réforme (qui consiste à remplacer le système actuel de détermination des budgets des cliniques et des hôpitaux par un système unique reposant sur le coût réel de traitement des pathologies) va permettre de « posséder un outil de comparaison et d'analyse ». Toutefois, il ne pourra être appliqué que progressivement, avec des simulations, et d'abord sur un nombre limité de pathologies. « Il s'agit dans un premier temps de prendre quelques interventions, les plus courantes et les plus simples, pour enfin savoir quel est le coût réel du traitement d'une affection dans un cadre précis, celui de l'entrée jusqu'à la sortie du patient de l'établissement de soins », estime le Dr Guizet.
Sans nier les inévitables « remises en cause », « modifications d'exercice » et « regroupements professionnels » qui ne manqueront pas de se produire, le représentant du SML estime que les praticiens trouveront leur intérêt dans cette réforme. D'abord en leur qualité d' « experts indispensables » dans les différentes commissions chargées d'assurer l'organisation et la régulation de ce nouveau système, ce qui devrait concourir à l'amélioration de la qualité des soins. Ensuite, parce qu' « ils gagneront une nouvelle charte reconnaissant de manière indéfectible la nature libérale de leurs prestations dans les honoraires, leurs activités en matière de santé publique, leur participation aux activités transversales que l'établissement dans lequel ils exercent devra rémunérer (activité de garde, participation aux différentes commissions, hémovigilance, accréditation, etc.), explique-t-il. Cela permettra à la fois pour les praticiens de dégager de nouvelles ressources qu'ils devront facturer à titre personnel ou au titre d'une société, conçue à cet effet, prestataire de services de l'ensemble de ces activités ».
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